La Commission européenne a proposé, hier, aux Vingt-Sept de durcir les règles du jeu de l’élargissement de l’Union européenne. Elle espère ainsi convaincre la France de lever, d’ici au mois de mai, son veto à l’ouverture de négociations d’adhésion avec l’Albanie et la Macédoine du Nord.
Bruxelles veut rendre le processus d’adhésion à l’UE «plus crédible, plus prévisible, plus dynamique et plus politique», a commenté le commissaire européen à l’élargissement, Oliver Varhelyi, en présentant les propositions de l’exécutif communautaire.
Elles s’articulent autour de plusieurs axes: accorder une importance accrue au respect de l’Etat de droit dans les pays candidats, sanctionner (par un gel des pourparlers, la réouverture de chapitres en principe clos ou encore la suspension de l’octroi d’aides financières) «toute situation grave ou prolongée de stagnation», rationaliser le déroulement des négociations, impliquer davantage les Etats dans leur suivi.
Ce sont des revendications de la France, qui, jugeant le...