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Shinjuku, miroir troublant du Japon

A Tokyo, point de hall monumental, point d'horloge, point de rails visibles, juste un labyrinthe de couloirs.

13 août 2013, 00:01
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info@lacote.ch

Shinjuku Station ressemble à un poème de Mallarmé. Dense, fluide, extrêmement pensé. Lorsqu'enfin l'esprit croit en avoir percé le sens, il fuit comme l'eau entre les doigts, abandonnant dans sa course une nuée de traces fugaces que la chaleur du jour immédiatement efface. Entrer ici revient à perdre ses repères. Les codes d'une gare, telle qu'un Occidental l'appréhende, n'y apparaissent pas. Zéro hall monumental, point d'horloge centrale, pas de rails visibles. Shinjuku est une forêt de gratte-ciel traversée par des pylônes d'autoroutes. L'ensemble se situe au milieu d'un dédale de rues emplies du vacarme infernal des billes de pachinko (mi-flippers mi-machines à sous où l'on gagne, entre autres, des peluches géantes) et des chants enivrés des cols blancs qui s'échappent le vendredi soir de minuscules bars à saké.

Pas un graffiti et des quais propres

Pour l'étranger, le centre névralgique des transports à Tokyo est d'abord un non-lieu avec...

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