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Sierra Leone: élections sans incidents

La majorité des bureaux de vote ont fermé samedi vers 17H00 (locales et GMT) en Sierra Leone. Des élections générales cruciales pour l'avenir de la démocratie s'y sont déroulées sans incidents dix ans après une guerre civile (1991-2002) ayant fait 120'000 morts.

17 nov. 2012, 20:14
Le chef de l'Etat sortant de Sierra Leone, Ernest Koroma, s'est déclaré «assuré» de sa victoire au élections de ce week-end.

Seuls des bureaux où des électeurs attendaient encore de pouvoir voter à l'heure prévue de fermeture sont restés ouverts, comme l'autorise la Commission électorale nationale.

Les observateurs internationaux à ces élections présidentielle, législatives, régionales et municipales ont dans l'ensemble salué leur bonne tenue et «l'enthousiasme» des Sierra Léonais qui semblent s'être mobilisés pour aller voter.

A la présidentielle, les deux principaux candidats étaient le chef de l'Etat sortant, Ernest Koroma, 59 ans, donné favori, et l'ex-chef d'une junte militaire qui a dirigé le pays quelques mois en 1996, Julius Maada Bio, 48 ans.

Candidats confiants
Les forces de l'ordre étaient fortement présentes dans les rues de Freetown où la circulation automobile a été interdite, hormis pour les véhicules dûment accrédités.

Ernest Koroma, élu une première fois en 2007 et qui sollicite un second et dernier mandat de cinq ans, a voté dans l'ouest de Freetown et s'est déclaré «assuré» de sa victoire. «Je crois que le peuple de Sierra Leone va m'accorder sa confiance pour cinq nouvelles années», a-t-il dit après avoir voté.

Son principal opposant a également voté à Freetown, se disant lui aussi certain de l'emporter.

Divisions ethniques
Comme dans de nombreux pays d'Afrique de l'Ouest, les divisions politiques recoupent le plus souvent les divisions ethniques en Sierra Leone.

Le Parti du peuple de Sierra Leone (SLPP) de Julius Maada Bio est essentiellement soutenu par les ethnies du Sud et de l'Est, et le Congrès de tout le peuple (APC) du président sortant par celles du Nord et de l'Ouest.

La campagne électorale s'est cependant déroulée sans violence, hormis quelques incidents sporadiques.
Julius Maada Bio, qui a rallié le soutien d'une grande partie de jeunes frappés par le chômage, pourrait contraindre le président sortant à un second tour et créer la surprise, selon les observateurs.

Ernest Koroma a su attirer de nombreux investisseurs pour reconstruire les infrastructures de base détruites (routes et réseau électrique) pendant la guerre civile, mais ce n'est pas suffisant, estiment les partisans du SLPP et de son candidat, en rappelant qu'on «ne mange pas» les routes et l'électricité.

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