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Silvio Berlusconi promet une restitution de la taxe IMU

En campagne électorale à Milan, Silvio Berlusconi a fait dimanche une promesse "choc". Il a annoncé que s'il gagne les élections fin février, il restituera aux Italiens les montants versés en 2012 pour l'impopulaire taxe foncière et d'habitation IMU, réinstaurée par Mario Monti.

03 févr. 2013, 15:58
Les fonds proviendront en grande partie du futur accord fiscal bilatéral en cours de négociation avec la Suisse.

"Dès le premier conseil des ministres, nous adopterons comme dédommagement pour une décision erronée de l'Etat, la restitution de la taxe sur l'habitation principale versée en 2012", a annoncé l'ex-chef du gouvernement dans une salle de la foire de Milan. Son annonce a déclenché une ovation chez les militants de son parti.

Dans un discours enflammé, Silvio Berlusconi a indiqué que cette taxe serait non seulement abolie, mais que l'Etat italien reverserait aux contribuables les sommes déjà versées à ce titre.
 
Jusqu'à présent, le Cavaliere, qui mène sa sixième campagne électorale en 18 ans, avait déjà promis de supprimer l'IMU sur l'habitation principale, dès un éventuel retour au gouvernement.
 
Il s'est engagé à envoyer une lettre contenant la nouvelle de la restitution de l'IMU, quand il sera "ministre de l'Economie" d'un gouvernement dirigé par son bras droit Angelino Alfano, a-t-il dit. Le candidat Berlusconi a aussi promis qu'il "redonnera le sourire" aux contribuables.
 
"Il ne fallait pas et il ne faut jamais toucher à l'habitation principale qui est le pilier sur lequel les familles construisent", a plaidé le candidat. Il a estimé que le rétablissement de cette taxe qu'il avait éliminée en 2008 avait fait "s'effondrer la valeur des biens immobiliers de 5 à 20%", la construction de nouvelles habitations et les achats et reventes de logements en Italie.
 
Devançant les critiques, M. Berlusconi a également assuré que la "couverture financière" de sa promesse, qui représentera pour le fisc un manque à gagner de 4 milliards d'euros, est garantie.
 
Il compte sur la Suisse
 
Les fonds proviendront, selon lui, en grande partie du futur accord fiscal bilatéral en cours de négociation pour taxer les revenus financiers des Italiens investis en Suisse. "La première fois, la taxe rapportera de 25 à 30 milliards d'euros puis 5 milliards par an", a-t-il dit. Il a expliqué qu'en attendant, les fonds remboursés aux Italiens seront "anticipés par la Caisse des dépôts et consignations".
 
Pour garantir cette opération, il s'est aussi engagé à augmenter les taxes sur le tabac, les loteries et autres jeux de hasard. Il a encore promis de réduire le train de vie du gouvernement, de diminuer de moitié le nombre des parlementaires et de mettre fin au financement public des partis politiques.
 
Les sondages donnent cependant Silvio Berlusconi perdant au scrutin des 24 et 25 février prochain mais il a cependant réduit l'écart qui le séparait de la coalition de centre gauche. Certains sondages parlent maintenant de seulement cinq points de différence, quand bien même la plupart évoquent plutôt un écart de 7 à 10%.
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