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Situation tendue entre Kurdes et islamistes

Des batailles ont eu lieu samedi soir entre des milices kurdes et des groupes djihadistes, capturant un commandant d'Etat islamique en Irak et au Levant (EIL). Les combats auraient fait plus de 50 tués en une semaine, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

21 juil. 2013, 20:19
Un tank dans la province de Raqa à Tal-Abyad.

«Des heurts opposant des membres des brigades kurdes à des jihadistes font rage en plusieurs endroits de Tal-Abyad dans la province de Raqa, après que les combattants (kurdes) ont capturé l'émir d'EIIL dans la ville», a souligné cette ONG proche des rebelles.

Selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, le nom de guerre de l'émir est Abou Moussab.

Cette capture est intervenue quelques jours après la conquête par des combattants de Comités de protection du peuple kurde (YPG) de la ville kurde de Ras al-Aïn. Ce site est un lieu de passage stratégique vers la Turquie, auparavant aux mains du Front jihadiste al-Nosra et de l'EIIL.

Quelque 300 civils relâchés

Et les jihadistes ont relâché dimanche quelque 300 civils kurdes qu'ils ont capturés en représailles à l'arrestation d'Abou Moussab, a rapporté l'OSDH. Ces éléments restent impossibles à vérifier de manière indépendante.

Selon l'ONG, les heurts à Tal-Abyad, qui se trouve également sur la frontière avec la Turquie, ont éclaté après que les jihadistes ont tendu une embuscade aux combattants kurdes dans une école de la ville. L'établissement scolaire était utilisé comme base.

A Ras al-Aïn prise par les combattants kurdes il y a quelques jours, un mortier tiré par des combattants jihadistes d'un village proche a fait dimanche un tué et un blessé.

Et samedi, des combattants kurdes dans la province majoritairement kurde de Hassaké avaient chassé les jihadistes d'un point de contrôle et saisi leurs munitions.

Contrôler leurs territoires

Depuis le début de la révolte contre le régime, il y a plus de deux ans, les Kurdes, présents essentiellement dans le Nord, tentent de se tenir à l'écart du conflit. Leur objectif est avant tout de conserver le contrôle sur leurs territoires.

En 2012, l'armée de Bachar al-Assad s'était retirée de neuf localités kurdes dans cette région et depuis, les territoires kurdes du Nord syrien sont administrés par des conseils locaux de cette ethnie.

Dimanche, de nouveaux affrontements faisaient rage près de l'aéroport international d'Alep et plusieurs bases aériennes des environs, selon l'OSDH, au moment où la deuxième ville de Syrie entame sa seconde année de tourmente meurtrière.

Dizaines de tués

Près de Damas, à Adra, 28 rebelles et un officier de la Garde républicaine ont été tués.

Dans le sud de la capitale, à Yarmouk, six personnes ont été tuées dans un bombardement et des affrontements.

Dans la province d'Idleb (nord-est), «dix-huit personnes ont été tuées dans un bombardement des forces du régime qui a visé le centre de la ville d'Ariha», a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, ajoutant que des dizaines d'autres ont été blessées.

A Khan al-Assal dans la province d'Alep, les rebelles ont avancé sur les positions loyalistes dans la partie sud de la ville après trois jours de combats. Ces affrontements ont provoqué le décès de trois rebelles et trois soldats.

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