Six personnes ont été tuées par des hommes armés dimanche près de Mombasa, principale ville de la touristique côte kényane, a annoncé la police qui parle d'une attaque terroriste. Ils ont ouvert le feu pendant un office religieux dans une église.
Les deux agresseurs ont crié dans une langue étrangère avant de tirer sur les fidèles, a dit la police. "Deux personnes portant des masques sont entrées dans l'église et ont commencé à tirer sans distinction", a dit à Reuters une témoin, Margaret Mwangi.
Les assaillants, qui ont utilisé des armes automatiques, ont tenté de pénétrer dans une deuxième église, mais l'arrivée d'une patrouille des forces de l'ordre les a mis en fuite, selon le chef de la police de Likoni, Robert Mureithi.
Dix blessés
"Tous les signes d'un attentat terroriste sont réunis parce que les agresseurs n'ont rien volé et semblaient décidés à tuer", a-t-il ajouté. Selon la Croix-rouge locale, 17 personnes ont été blessées. Les forces de sécurité ont interpellé plus de 100 suspects.
Ces violences sont intervenues après l'arrestation lundi de deux hommes qui circulaient à bord d'un véhicule piégé à Mombasa, et qui étaient soupçonnés de préparer "une attaque de grande ampleur". Les deux hommes étaient surveillés depuis la Somalie par des forces kényanes et étrangères.
Affrontements avec les shebabs
Le Kenya est la cible d'une série d'attaques depuis son intervention militaire en octobre 2011 dans le sud de la Somalie où il a dépêché des troupes pour combattre les shebabs liés à Al-Qaïda.
Depuis qu'ils ont rejoint la force de l'Union africaine (UA), les soldats kényans participent à une nouvelle opération militaire lancée en mars contre les bases des radicaux islamistes.
Le Kenya, tout comme l'Ouganda qui participe aussi à la force africaine, ont tous deux mis en garde contre d'éventuelles nouvelles attaques des shebabs sur leur territoire.
Les rebelles islamistes avaient revendiqué le massacre dans un centre commercial de Nairobi qui avait fait au moins 67 tués en septembre. Les shebabs avaient déclaré que cette opération était une "réponse" à la présence des forces kényanes en Somalie.