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Snowden est bloqué depuis 15 jours dans un aéroport de Moscou

L'ex-consultant Edward Snowden semblait toujours être dimanche dans la zone de transit de l'aéroport Moscou-Cheremetievo, où il est bloqué depuis 15 jours. Trois pays d'Amérique latine se sont déclarés disposés à lui offrir l'asile.

07 juil. 2013, 17:31
Edward Snowden, l'ancien sous-traitant de la National Security Agency (NSA) à l'origine de la révélation du programme de surveillance Prism, a été inculpé pour espionnage par le gouvernement des Etats-Unis.

Invisible depuis son départ le 23 juin de Hong Kong, d'où il avait fait ses révélations fracassantes sur un programme américain secret de surveillance des communications mondiales, Edward Snowden a toutefois fait parler de lui dimanche, avec une interview publiée par le journal allemand "Der Spiegel".

Dans cet entretien donné avant ses révélations, il affirme que les pays occidentaux, qui se sont indignés de l'espionnage pratiqué par l'Agence nationale de Sécurité (NSA) américaine, coopèrent avec elle depuis longtemps. Ces affirmations ont été publiées alors que plusieurs capitales européennes ont refusé cette semaine d'accorder l'asile à l'Américain de 30 ans.

Mise en garde lancée par Morales

Trois pays d'Amérique latine - La Bolivie, le Venezuela et le Nicaragua - se sont en revanche dit en fin de semaine disposés à accueillir le fugitif, bloqué selon les autorités russes depuis 15 jours dans la zone de transit de l'aéroport moscovite.

Piqué au vif par l'incident diplomatique dont il a été victime en début de semaine quand son avion a fait une escale forcée à Vienne alors qu'il rentrait de Moscou - plusieurs pays européens le soupçonnant de ramener avec lui Edward Snowden - le président bolivien Evo Morales a dit samedi "ne pas avoir peur".

L'appareil d'Evo Morales n'a pas été fouillé pour vérifier si Edward Snowden était à bord, selon les autorités autrichiennes.

"En signe de protestation, je voudrais dire aux Européens et aux Nord-Américains : maintenant, nous allons accorder l'asile si cet Américain persécuté par ses compatriotes nous le demande", a déclaré Evo Morales.

Ortega et Maduro auparavant

La veille, son homologue vénézuélien Nicolas Maduro, héritier politique du défunt Hugo Chavez, grand contempteur des Etats-Unis, avait déclaré, en des termes comparables, qu'il offrait "l'asile humanitaire au jeune Snowden pour le protéger de la persécution de l'empire le plus puissant du monde, qui s'est déchaînée sur lui".

Le président du Nicaragua Daniel Ortega avait lui affirmé de manière plus vague que si les circonstances le permettaient, son pays recevrait M. Snowden "avec grand plaisir" et lui accorderait l'asile.

Ces trois pays entretiennent des relations politiques tendues avec les Etats-Unis et semblent être pour l'heure les seules options pour l'informaticien.

Discussion avec Moscou attendue

Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Elias Jaua a indiqué samedi que son pays n'avait toujours pas reçu de demande d'asile et attendait lundi pour savoir si le jeune homme était d'accord pour rejoindre Caracas. S'il décidait d'accepter l'offre d'asile, a-t-il déclaré, il faudrait encore "entrer en contact avec la Russie (et) établir la position du gouvernement russe sur ce point" et il faudra ensuite "prévoir la route" lui permettant d'arriver jusqu'en Amérique latine.

Les autorités russes, qui ont manifesté ces derniers jours une certaine impatience face à une situation devenant de plus en plus embarrassante pour elles, sont elles restées depuis vendredi muettes sur le sujet.

La Havane évoquée

Edward Snowden ne peut théoriquement quitter la zone de transit de Cheremetievo pour partir d'un autre aéroport moscovite, comme par exemple celui de Vnoukovo, d'où arrivent et partent les avions des dignitaires étrangers. Par ailleurs, il n'existe pas de vol commercial direct depuis Moscou vers l'un des trois pays qui pourraient lui offrir l'asile et il devrait théoriquement faire une escale à La Havane. Or, Cuba s'est jusqu'à présent gardé de s'exprimer sur cette affaire.

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