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Snowden: le président Hollande s'en prend aux États-Unis

"La France doit accorder sans délai l'asile politique à Edward Snowden" écrit Europe Ecologie-Les Verts (EELV)dans un communiqué diffusé dans la nuit de dimanche à lundi. Dans le même temps, le président français a fait savoir aux États-Unis que leur attitude d'espionnage de l'UE était inacceptable.

01 juil. 2013, 15:38
Des représentants américains sont à Hong Kong pour négocier l'extradition d'Edward Snowden.

Europe Ecologie-Les Verts a demandé lundi à François Hollande d'accorder l'asile politique à Edward Snowden. Le consultant informatique américain est à l'origine des révélations sur le programme américain de cybersurveillance Prism.

"La France doit accorder sans délai l'asile politique au lanceur d'alerte et défenseur de la liberté Edward Snowden qui a dévoilé un système de surveillance généralisé des données personnelles de l'ensemble de la planète par les Etats-Unis", écrit EELV dans un communiqué diffusé dans la nuit de dimanche à lundi.

Le parti écologiste, qui participe au gouvernement, estime que cet asile politique "permettrait de rappeler que la France entend protéger tous les lanceurs d'alerte quelle que soit leur nationalité, dès lors q'ils constituent une sauvegarde indispensable de la démocratie".

Cette décision, ajoute EELV, aurait en outre pour effet de "rappeler qu'au moment où l'UE s'apprête à négocier un accord transatlantique avec les USA, la France refuse clairement le diktat américain sur la protection des données et les violations".

Le scandale des programmes américains de cybersurveillance a pris un tour nouveau ce week-end avec les révélations de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, selon lequel les services secrets américains ont piégé les locaux de l'UE à Washington, à Bruxelles et à l'Onu pour avoir accès à ses réseaux informatiques internes.

Les informations du magazine allemand, fondées sur des documents obtenus par l'intermédiaire d'Edward Snowden, ont suscité un tollé dans l'Union européenne. Les autorités françaises ont réclamé des explications à Washington.

Hollande met en garde les États-Unis

Le président français François Hollande a demandé lundi aux Etats-Unis qu'ils cessent "immédiatement" leur espionnage de l'Union européenne. "Nous ne pouvons pas accepter ce type de comportement entre partenaires et alliés", a-t-il souligné.

"Nous demandons que cela cesse immédiatement", a-t-il ajouté en marge d'un déplacement à Lorient (ouest), jugeant également que "les éléments sont déjà suffisamment réunis pour que nous demandions des explications", tout en précisant: "Nous demandons confirmation ou infirmation. Nous ne pouvons pas préjuger".

"On ne peut avoir de négociations ou de transactions sur tous domaines qu'une fois obtenues ces garanties, pour la France mais ça vaut pour toute l'Union européenne, tous les partenaires des Etats-Unis", a-t-il ajouté, dans une allusion aux négociations qui doit s'ouvrir en juillet entre les USA et l'UE sur une zone de libre-échange transatlantique.

"Nous savons bien qu'il y a des systèmes qui doivent contrôler, notamment pour la lutte contre le terrorisme mais je ne pense pas que ce soit dans nos ambassades ou dans l'Union européenne que ce risque existe".

François Hollande a précisé avoir demandé à Laurent Fabius, chef de la diplomatie française, "de se mettre immédiatement en contact avec son homologue John Kerry pour avoir toutes les explications et toutes les informations".

 
 

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