Cyberattaques, ingérences russes présumées dans la présidentielle américaine de 2016, affaire Navalny, crise biélorusse, pression sur l’Ukraine, Syrie, Libye… Le sommet Biden-Poutine, mercredi à Genève, permettra de jauger l’ampleur des litiges entre les deux puissances. Si Poutine vise à renforcer son statut international, Biden tentera d’éloigner un tant soit peu le leader russe du grand rival désigné des Etats-Unis: la Chine. Une rencontre cruciale malgré des attentes limitées de résultats.
L’analyse de l’historien et politologue André Liebich, spécialiste des relations internationales et professeur honoraire au Graduate Institute (Genève).
Depuis son entrée en fonction, Biden a multiplié les mots très durs pour Poutine. Pourquoi organiser si vite un sommet avec le leader russe?
André Liebich: Pour Joe Biden, ce sommet a pour premier objectif de faire le contraire de Trump, d’effacer la mauvaise impression laissée par la rencontre entre Trump et Poutine en juillet 2018 à Helsinki. Biden ne risque...