C’est dans un discours très bref et au nom de la «sécurité du pays» que le premier ministre libanais, Saad Hariri, a annoncé, hier, qu’il présenterait sa démission au président. Treize jours après le début d’immenses manifestations qui ont bouleversé le pays, Saad Hariri a capitulé. «Notre responsabilité, aujourd’hui, est de savoir comment protéger le Liban et empêcher tout feu de l’atteindre», a-t-il déclaré, l’air grave.
Outrés par une énième taxe proposée par un gouvernement jugé corrompu et inefficace, les Libanais manifestent tous les jours, depuis le 17 octobre, pour exprimer leur ras-le-bol vis-à-vis de dirigeants qui ont été surpris par leur capacité à se mobiliser, au-delà des divisions traditionnelles entre partis et religions. Formé fin janvier, le gouvernement a échoué à mettre en œuvre des réformes nécessaires pour redresser l’économie libanaise, à bout de souffle. L’influent gouverneur de la banque centrale, Riad Salamé, a confié à CNN, lundi,...