La justice russe a annoncé que les 30 militants de Greenpeace resteront en détention préventive «pour au moins deux mois», a déclaré à l'ats Nathalie Favre, porte-parole de l'organisation environnementale. L'arrestation des activistes, parmi eux un photographe russe, suscite des actions symboliques sur plusieurs sites web.
«La réaction des autorités russes est démesurée, totalement disproportionnée», souligne la porte-parole de Greenpeace. «Deux mois, c'est beaucoup pour avoir voulu escalader pacifiquement une plate-forme.»
En tout, 30 personnes provenant de 18 pays ont été arrêtées. «Des avocats et des représentants consulaires de tous les Etats concernés sont déjà sur place», assure Nathalie Favre. Greenpeace «s'attend donc à ce que les choses bougent».
Le soutien s'est organisé sur la toile également: sur sa page Facebook, l'organisation environnementale propose différentes actions pour «libérer les 30 de l'Arctique» («free the Arctic 30»). Elle propose notamment aux internautes d'écrire un mail à l'ambassade russe en Suisse pour exiger la libération des activistes.
Parmi les prévenus se trouve un photographe russe dont l'arrestation suscite des remous sur une dizaine de sites d'information russes. Ceux-ci ont masqué les photos qu'ils publiaient pour affirmer leur soutien à leur confrère. Durant toute la journée, on ne pourra y voir que des rectangles noirs à la place des images.