Cinq personnes ont été arrêtées et deux blessées samedi lors d'une manifestation à Stockholm d'un mouvement néonazi. Des militants antifascistes s'y sont opposés et s'en sont pris aux forces de l'ordre, a annoncé la police.
Des milliers de personnes hostiles à cette manifestation organisée par le Mouvement de résistance nordique (NMR) ont convergé en milieu de journée dans le centre de la capitale suédoise, a constaté un photographe de l'AFP. La police a réussi à former un cordon étanche autour des quelque six cents manifestants qui protestaient contre ce qu'ils appellent "l'invasion par les étrangers" de la Suède.
‘Stop the invasion!’ Dozens arrested after scuffles at neo-Nazi march & counter-rallies in Stockholm (PHOTOS, VIDEO) https://t.co/82cYyZjPe5 pic.twitter.com/6QhdfBDzLA
— RT (@RT_com) 12 novembre 2016
Les interpellations ont concerné des contre-manifestants antifascistes. Ceux-ci souhaitaient en découdre avec les néonazis et s'en sont pris à la police.
La dispersion de la manifestation dans l'après-midi a été marquée par de brefs affrontements qui ont fait deux blessés légers, a indiqué à l'agence de presse TT un porte-parole de la police, Lars Byström. Un policier a été frappé par un manifestant et une autre personne a été blessée dans des circonstances qui restaient à éclaircir. La police n'a pas précisé si ces violences avaient donné lieu à d'autres interpellations.
Avertissement des Etats-Unis
D'après le magazine spécialisé sur l'extrême droite Expo, le NMR n'avait jamais réussi à rassembler autant de personnes depuis sa création en 1997.
Swedish neo-Nazi protest in Stockholm, encouraged by Trump victory https://t.co/WnvGaM8mRl
— Shakeeb Al-Jabri (@LeShaque) 12 novembre 2016
Un débat avait eu lieu dans la presse les jours précédents. Il portait sur l'opportunité d'autoriser cette manifestation, vu l'idéologie ouvertement raciste et antisémite du NMR et la récurrence des incidents entre extrémistes de droite et antifascistes pendant les rassemblements de ce type.
L'ambassade des Etats-Unis avait appelé ses ressortissants à "éviter" le secteur, car "même des manifestations conçues pour être pacifiques peuvent virer à la confrontation et dégénérer en violences".