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Suède: la cour d'appel de Stockholm confirme le mandat d'arrêt d'Assanges

Le mandat d'arrêt délivré à l'encontre du fondateur de WikiLeaks Julian Assange a été confirmé jeudi par la cour d'appel de Stockholm. L'Australien demandait son annulation.

20 nov. 2014, 15:52
FILE - In this Feb. 1, 2012 file photo, Julian Assange, WikiLeaks founder, arrives at the Supreme Court in London. Not all journalists are created equal in the eyes of Ecuadorean President Rafael Correa. To the leftist leader, Australian-born Julian Assange is a truth-teller who deserves protection as he knocks down the walls of government secrets. Correa has even offered asylum to the founder of the website Wikileaks. Ecuadorean journalist Cesar Ricaurte, however, is another story for the 49-year-old president.. (AP Photo/Kirsty Wigglesworth, File)

La cour d'appel de Stockholm a confirmé jeudi le mandat d'arrêt délivré à l'encontre du fondateur de WikiLeaks Julian Assange, qui demandait son annulation. Le document doit permettre à la justice suédoise d'entendre l'Australien à propos des accusations d'agressions sexuelles portées contre lui.

La cour d'appel a estimé qu'il n'y avait aucune raison de répondre favorablement à la demande de l'Australien, qui vit reclus depuis 2012 à l'intérieur de l'ambassade d'Equateur à Londres.

"Il n'y a aucune raison de révoquer le mandat d'arrêt uniquement parce que Julian Assange est dans une ambassade et que le mandat ne peut pas être exécuté dans l'immédiat à cause de cela", explique la cour d'appel.

Les avocats d'Assange avaient argué de l'impossibilité matérielle d'exécuter le mandat d'arrêt visant leur client. Ils avaient également reproché à la procureure suédoise chargée de l'affaire, Marianne Ny, de ne pas avoir envisagé de se rendre à Londres pour l'interroger.

Partiellement raison

La cour d'appel leur donne partiellement raison sur ce dernier point, notant que "l'incapacité des procureurs à examiner d'autres pistes n'est pas conforme à leur obligation de faire avancer l'enquête".

Per Samuelson, l'un des avocats d'Assange, a déclaré à Reuters qu'à son avis, l'arrêt de la cour d'appel validait la position de la défense, tout en lui reprochant de ne pas aller au bout de son raisonnement et d'en tirer les conséquences en levant le mandat d'arrêt.

"Toute l'affaire en Suède est extrêmement politisée et cela exigerait beaucoup de courage civique de la part d'un tribunal d'aller à l'encontre de l'opinion publique et des pressions politiques", a-t-il déploré. L'affaire pourrait éventuellement être portée ensuite devant la justice européenne.

Extradition

La Suède réclame l'extradition de M. Assange pour l'entendre sur des accusations de viol et d'agression sexuelle portées contre lui par deux bénévoles de WikiLeaks en 2010.

Le fondateur du site dit redouter que la Suède ne l'extrade vers les Etats-Unis, où il pourrait être poursuivi pour la publication sans précédent de dizaines de milliers de fichiers du département d'Etat et de l'armée.

"Tout repose sur la menace d'une extradition vers les Etats-Unis où il encourt une peine de 35 ans de prison", a dit le défenseur d'Assange. "Aussi longtemps que cette menace continue de planer, il ne fait aucun doute qu'il restera dans l'ambassade."

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