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Suisse - Corée du Sud: Johann Schneider-Ammann se dit satisfait

Johann Schneider-Ammann se montre satisfait de son visite de travail à Séoul. Le conseiller fédéral en charge du Département de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR) estime que les buts de son voyage ont été atteints en Corée du Sud.

11 juil. 2013, 08:52
Le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann, en charge du Département de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR), a quitté Séoul mercredi soir, à l'issue d'une visite de travail de quatre jours en Corée du Sud.

Le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann, en charge du Département de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR), a quitté Séoul mercredi soir, à l’issue d’une visite de travail de quatre jours en Corée du Sud. Les buts ont été atteints et le bilan est très positif, a-t-estimé.

Les Sud-Coréens ont bien compris la nécessité d’internationaliser leurs instituts académiques et de diversifier leurs partenaires dans la recherche, a-t-il constaté. L'objectif de la mission était d'établir des liens personnels entre les responsables universitaires des deux pays et de tisser un réseau scientifique qui encouragera les échanges.

M. Schneider-Ammann était accompagné notamment du secrétaire d'État à la formation, à la recherche et à l'innovation Mauro Dell'Ambrogio, des présidents des deux écoles polytechniques fédérales, de deux recteurs d'universités et du directeur Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS).

Une délégation imposante pour montrer l'intérêt que la Suisse porte au pays du Matin calme. Les responsables académiques suisses ont rencontré leurs homologues, ont visité des universités, et cinq accords ont été signés. M. Schneider-Ammann a également été reçu par trois ministres ainsi que par le conseiller présidentiel pour les stratégies d’avenir.

Mercredi, l’Université de Genève et l’Université Yonsei ont signé un accord les engageant à établir des bureaux de liaison afin de faciliter les échanges et à débloquer des financements. Jean-Dominique Vassalli, recteur de l’Université de Genève et représentant des universités suisses, s’est dit agréablement surpris de la qualité des équipements du campus de Yonsei.

Les deux universités entendent collaborer dans le domaine des «global studies», sur les questions d’efficience énergétique et de vieillissement de la population. Des collaborations dans les domaines de la pharmacie et de la technologie pourraient également être engagées, espère M. Vassalli.

Le FNS et son équivalent coréen ont signé mardi un accord afin d'encourager les échanges académiques et scientifiques. Dans le contexte géopolitique actuel, caractérisé par l'émergence de l'Asie, il importe pour la Suisse de se positionner, explique Martin Vetterli, directeur du FNS. «Il faut donc construire des ponts, et pour ce faire nous devons mener des projets en commun».

D'autres étudiants coréens à l'EPFL

Mardi encore, deux accords ont encore été signés entre l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et l'Institut supérieur coréen des sciences et technologies (KAIST), souvent décrit comme le MIT sud-coréen. L'EPFL accueille actuellement quelque quarante étudiants coréens, mais Patrick Aebischer, président de la haute école lausannoise, espère en accueillir une centaine d’ici quelques années.

L'économie sud-coréenne est florissante et sa recherche à la pointe dans plusieurs domaines, souligne Patrick Aebischer. Développer les liens avec la Corée pourrait permettre par exemple d’attirer en Suisse une entreprise comme Samsung, leader dans l’électronique. Le géant s’est déjà installé dans la Silicon Valley, mais ne fait pas encore de recherche en Europe, remarque-t-il.

Systèmes académiques différents

Lundi, la Commission pour la technologie et l'innovation (CTI) avait signé un premier accord de collaboration avec l’Institut coréen pour l’avancement des technologies (KIAT), son pendant sud-coréen.

Tout comme la Suisse, la Corée du Sud ne possède pas de ressources naturelles et mise tout d'abord sur la matière grise, a expliqué M. Schneider-Ammann. Il existe certes de grandes différences entre les systèmes académiques des deux pays. En Corée, le gouvernement exerce ainsi un leadership très marqué sur le monde académique.

Le gouvernement sud-coréen met cependant en œuvre efficacement sa stratégie de plein emploi, et le faible taux de chômage que connaît la Suisse est un argument qui retient l'attention, a ajouté le conseiller fédéral. Les Coréens ont l'habitude de se former aux États-Unis. Mais la Suisse présente des atouts indéniables et il serait aussi souhaitable d'envoyer davantage d'étudiants suisses en Corée, a relevé le chef du DEFR.

Les Coréens sont particulièrement intéressés à la structure économique de la Suisse, caractérisée par une forte proportion de PME, a noté Johann Scheider-Ammann. L'économie coréenne est en effet marquée par le poids démesuré des chaebols, de gigantesques conglomérats industriels, que le gouvernement souhaiterait réduire.

Dispositions techniques adaptées

Avec le vice-ministre du commerce, de l'industrie et de l'énergie, M. Schneider-Ammann a évoqué lundi la révision de l'accord de libre-échange entre l'AELE et la Corée du Sud. Certaines dispositions techniques au niveau des douanes doivent être adaptées, mais le contexte politique coréen y est défavorable.

Le conseiller fédéral espère une entrée en matière cette année ou l'an prochain.

Dimanche, il s’était déplacé sur le site de Panmunjom, dans la zone démilitarisée qui sépare les deux Corées, où il a rencontré les soldats suisses déployés sur la ligne de démarcation. Le 7 juillet 1953, soit exactement 60 ans auparavant, le Conseil fédéral avait décidé l'envoi de soldats suisses armés dans la Commission de supervision des nations neutres (CSNN).

 
 

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