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Suisse-ONU: réforme du Conseil de sécurité et Syrie au programme

L'Assemblée des Nations Unies s'ouvre ce mardi à New York. La délégation suisse composée d'Eveline Widmer-Schlumpf et de Didier Burkhalter entend soutenir une réforme du Conseil de sécurité et exiger que le cas de la Syrie soit porté devant la Cour pénale internationale.

25 sept. 2012, 07:06
La 67e assemblée générale de l'ONU s'ouvre ce mardi à New York.

La Suisse s'est fixée deux priorités pour la 67e assemblée générale de l'ONU qui s'ouvre à New York: la réforme de l'organisation et la sécurité internationale. La présidente de la Confédération Eveline Widmer-Schlumpf et le ministre des affaires étrangères Didier Burkhalter l'ont affirmé lundi soir devant la presse.

L'ONU a besoin d'être réformé afin d'être plus efficace, a souligné Eveline Widmer-Schlumpf, qui prononcera mardi après-midi (heure locale) son discours devant l'assemblée générale à New York. La démocratisation du Conseil de sécurité demeure une préoccupation importante, a indiqué la présidente de la Confédération.

Depuis son adhésion à l'ONU il y a dix ans, la Suisse plaide pour une réforme du Conseil de sécurité, dominé par les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale et qui ne reflète plus la réalité géopolitique, a-t-elle rappelé.

Crimes de guerre en Syrie

Conjointement avec d'autres pays, la Suisse veut demander au Conseil de sécurité de porter la situation en Syrie devant la Cour pénale internationale (CPI). Selon Didier Burkhalter, 23 pays soutiennent jusqu'à présent cette démarche.

Nous souhaitons obtenir un soutien encore plus large avant de remettre le document, a-t-il précisé. La CPI doit enquêter sur toutes les parties qui auraient commis des crimes contre l'humanité en Syrie, a déclaré Eveline Widmer-Schlumpf lundi lors d'une conférence sur l'état de droit.

Parmi les autres préoccupations de la Suisse figurent aussi le développement durable, l'efficacité énergétique et la lutte contre le changement climatique. La Suisse lutte également avec ses voisins pour l'abolition universelle de la peine de mort, a ajouté Didier Burkhalter.

Rôle de médiateur

Le conseiller fédéral met en exergue le rôle de médiateur de la Suisse dans la prévention des conflits. Il relève également son engagement en faveur du désarmement. Le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) va participer cette semaine à New York à une réunion sur la menace du terrorisme nucléaire.

De son côté, la présidente de la Confédération a dressé un bilan positif du travail de la Suisse à l'ONU durant sa première décennie en tant que membre. Il y a deux semaines le secrétaire général de l'organisation Ban-Ki-moon avait remercié la Suisse pour sa collaboration fructueuse dans un discours devant l'assemblée fédérale à Berne.

Il a fallu une votation populaire pour que la Suisse adhère à l'ONU, aucun autre membre de l'organisation n'a agi aussi démocratiquement, note Didier Burkhalter. Le Neuchâtelois a souligné l'importance du siège des Nations Unies à Genève, le plus important à côté de celui de New York. Le Palais des Nations doit justement être rénové.

Accord fiscal incertain

Eveline Widmer-Schlumpf doute que la Suisse parvienne à un accord fiscal avec les Etats-Unis d'ici la fin de l'année. La présidente de la Confédération l'a indiqué à l'ats en marge de l'assemblée générale de l'ONU.

A ses yeux, il est difficile de dire ce qui est possible à cet égard durant la phase délicate des élections présidentielles. "Le ministre de la justice américain Eric Holder nous a dit en avril qu'il pensait parvenir au moins à un accord de base d'ici les élections. Je ne sais pas s'il pourrait le redire aujourd'hui", a indiqué Eveline Widmer-Schlumpf.

La ministre des finances avait réaffirmé son objectif de parvenir à un accord global d'ici la fin de l'année lors de sa dernière visite aux Etats-Unis à l'occasion de la réunion de printemps du FMI. Il est difficile de dire comment vont évoluer les choses dans les prochains mois sachant que certaines banques constituent aussi un thème électoral, estime Eveline Widmer-Schlumpf.

Les Américains sont intéressés à la mise en oeuvre de FATCA, loi fiscale qui doit permettre à Washington d'imposer tous les comptes détenus à l'étranger par les personnes soumises à l'impôt aux Etats-Unis.

La Suisse est plutôt favorable à une version allégée de FATCA, a indiqué la présidente de la Confédération. "Nous avons toujours dit que nous signerons uniquement le texte dans le cadre d'une solution avec les banques", a-t-elle ajouté.

Le thème qui occupe tellement la Suisse n'a pas encore été abordé avec d'autres chefs d'Etat lors de l'assemblée générale de l'ONU, a précisé Eveline Widmer-Schlumpf. La présidente de la Confédération a pris part lundi soir à une réception donnée par le président américain Barack Obama.

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