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Syrie: Amnesty accuse des jihadistes de torture et de meurtre

Des détenus, dont des enfants, seraient enlevés, torturés et tués en Syrie pas des jihadistes selon Amnesty.

19 déc. 2013, 07:47
FILE - in this Sept. 2, 2006 file photo, an Iraqi army soldier closes the door of a cell with the names of suspected foreign insurgents from Syria, Saudi Arabia and Yemen written on the wall, in Abu Ghraib prison on the outskirts of Baghdad, Iraq. Al-Qaida's branch in Iraq claimed responsibility Tuesday for audacious raids on two high-security prisons on the outskirts of Baghdad this week that killed dozens and set free hundreds of inmates, including some of its followers. (AP Photo/Khalid Mohammed, File)

Amnesty international a accusé jeudi un groupe jihadiste lié à Al-Qaïda d'enlever, de torturer et de tuer des détenus dans des prisons secrètes installées sur les territoires qu'il contrôle en Syrie. Il maltraite également des enfants.

L'organisation des droits de l'Homme affirme que parmi les prisonniers détenus par l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) figurent des enfants âgés d'à peine huit ans. Les mineurs sont soumis au fouet et emprisonnés avec les adultes dans des conditions "cruelles et inhumaines".

Plus généralement, les prisonniers sont enlevés par des hommes masqués, détenus des semaines à l'isolement, puis jugés par des tribunaux appliquant la charia (la loi islamique). Ils condamnent à la peine capitale ou aux coups de fouet sans aucune procédure ou presque, ajoute Amnesty.

D'anciens prisonniers ont raconté avoir été battus avec des câbles, soumis à des chocs électriques, ou encore maintenus dans la douloureuse position dite du "scorpion", rapporte l'organisation dans un communiqué.

"Après avoir souffert des années de la brutalité du régime (du président Bachar al-Assad), les habitants de Raqqa et d'Alep souffrent maintenant de la tyrannie imposée par l'EIIL", explique Philip Luther, le responsable d'Amnesty pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.

Selon Amnesty, certaines personnes sont détenues pour des crimes, d'autres pour avoir fumé, eu des relations sexuelles hors mariage, ou parce qu'ils appartiennent à d'autres groupes armés.

Ces derniers mois, l'EILL a kidnappé des dizaines de militants et journalistes-citoyens syriens, ainsi que des journalistes étrangers, ajoute le communiqué.

Amnesty cite le cas d'un juge ayant instauré un "règne de la terreur": il rend ses jugements une ceinture d'explosifs à la taille, et distribue les peines en quelques minutes.

L'organisation rapporte également le cas de deux adolescents de 14 ans condamnés à être fouetté, et celui d'un père obligé d'écouter les cris de son fils, torturé dans une pièce voisine.

Amnesty a demandé à la Turquie et aux pays du Golfe - qui soutiennent l'opposition syrienne - de prendre des mesures pour limiter les livraisons d'armes à l'EIIL et aux autres groupes accusés de violer les droits de l'Homme.

L'EILL, soupçonné d'accueillir des militants étrangers dans ses rangs, veut créer un Etat islamique par delà les frontières syriennes.

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