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Syrie: Damas essuie les plus violents combats depuis le début de la révolte

Jamais des combats plus violents ne s'étaient produits à Damas depuis le début de la révolte en Syrie.

16 juil. 2012, 07:19
Les combats "les plus violents" depuis le début de la révolte en Syrie secouaient plusieurs quartiers de Damas dimanche soir, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Des combats d'une violence sans précédent, selon une ONG syrienne, se sont déroulés toute la journée de dimanche à Damas entre soldats et rebelles. Kofi Annan est attendu lundi à Moscou dans l'espoir de redonner un espoir à son plan de paix.

Les affrontements, qui impliqueraient des centaines de combattants, se sont concentrés dans les faubourgs de Tadamon et d'Hadjar al Assouad, à trois kilomètres seulement au sud de la mosquée des Omeyyades, et se sont propagés à la nuit tombée à Al Laouan, un peu plus à l'ouest.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), ces affrontements ont fait pour la seule journée de dimanche 105 morts, dont 48 civils, 16 rebelles et 41 soldats.

"L'armée régulière tire des obus de mortier contre plusieurs quartiers" où sont retranchés des rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL), a affirmé à l'AFP le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane ajoutant que "ça n'a jamais été aussi intense" à Damas.

Des rebelles présents dans la capitale ont indiqué que l'armée syrienne avait fermé la route vers l'aéroport et tentait d'encercler les combattants dans les quartiers de Tadamon et de Hadjar al Assouad, afin d'écraser la contestation à l'intérieur de la capitale.

Selon de nombreux habitants contactés par Reuters, la capitale syrienne n'avait pas encore connu de tels affrontements depuis le début de la crise, en mars 2011.

Des habitants ont fait état d'explosions sourdes, de tirs persistants, de hurlements de sirènes. Dans des vidéos retransmises en direct sur internet, on peut voir une épaisse fumée noire flotter au-dessus des toits de la ville.

L'ONU à Treimsa

Parallèlement des observateurs de l'ONU se sont à nouveau rendus dimanche à Treimsa, dans le centre de la Syrie, où selon l'OSDH, des bombardements et des combats ont fait jeudi plus de 150 morts, dont des dizaines de rebelles.

L'opposition et une partie de la communauté internationale avaient qualifié de "massacre" cette opération. La mission de l'ONU a indiqué dimanche soir dans un communiqué que "plus de 50 maisons ont été brûlées et/ou détruites" à Treimsa, faisant état de la présence de "mares de sang et de restes de cerveaux" humains.

Selon les 27 habitants interrogés par les observateurs, l'attaque a débuté à 05H00 jeudi (02H00 GMT) par des bombardements puis des opérations au sol.

Un dirigeant de l'ASL, Saleh al-Subaai, a été abattu par balles, a indiqué la mission, et un médecin et ses enfants ont été tués par la chute d'un obus de mortier sur leur maison.

Selon ces témoins, l'armée a mené des perquisitions maison par maison et procédé à des contrôles d'identité des hommes, dont plusieurs ont ensuite été tués ou emmenés hors du village.

Annan à Moscou

Mais le régime syrien a à nouveau démenti avoir perpétré un massacre. "Ce qui s'est produit n'était pas un massacre (...), ce qui s'est produit était une opération militaire. Il y a eu des affrontements entre les forces de sécurité, dont le devoir est de défendre les citoyens, et des forces lourdement armées qui ne croient pas en une solution politique", a indiqué dimanche Djihad Makdissi, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse à Damas.

Dans l'espoir de redonner un élan diplomatique à son plan de paix, qui n'a jamais eu d'effet sur le terrain, Kofi Annan est attendu lundi à Moscou, où il doit rencontrer mardi le président russe Vladimir Poutine, selon le Kremlin.

La Russie, qui a opposé son veto à deux reprises à des projets de résolution du Conseil de sécurité condamnant la répression du soulèvement syrien, reste hostile aux sanctions prônées par les puissances occidentales.

Une visite de Ban Ki-moon est prévue aussi la semaine prochaine en Chine, autre soutien de Damas auquel le secrétaire général de l'ONU a demandé "d'user de son influence" pour faire appliquer le plan Annan.


 
 

 

 

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