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Attaque au gaz toxique en Syrie: fortes divergences entre Russes et Occidentaux au Conseil de sécurité de l'ONU

Les mesures à adopter suite à l'attaque chimique sur des civils survenue en Syrie divisent la communauté internationale. Un projet de résolution élaboré par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni a été torpillé par le Russes au Conseil de sécurité des Nations unies.

05 avr. 2017, 18:50
L'attaque a fait plus de 100 morts et des centaines de blessés.

L'indignation s'étend au lendemain de l'attaque chimique présumée en Syrie. Alors que le Conseil de sécurité s'est réuni en urgence, les participants à la Conférence sur la Syrie, dont Didier Burkhalter, ont appelé à une mobilisation internationale pour reconstruire ce pays dévasté.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est dit "confiant" que le Conseil de sécurité "prendra ses responsabilités" en adoptant une résolution sur l'attaque sur Khan Cheikhoun qui a fait mardi au moins 72 morts et 170 blessés.

Le Conseil de sécurité s'est réuni en urgence mercredi. L'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley a fustigé la Russie pour n'avoir pas su tempérer son allié syrien. "Combien d'enfants devront encore mourir avant que la Russie ne s'en soucie ?", a-t-elle dit.

Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont préparé un projet de résolution condamnant l'attaque chimique sur la petite ville de la province d'Idleb. Le texte appelle également à une enquête complète et rapide.

Projet de résolution

Avant le début de la réunion, la Russie a jugé ce document inacceptable. Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, reproche à ce texte d'anticiper les résultats de l'enquête "et de désigner des coupables".

Selon elle, ce projet "antisyrien" est de nature à aggraver encore la situation. Cette réaction illustre les divisions entre Occidentaux et la Russie sur le dossier syrien.

Allié de Damas, Moscou a par ailleurs affirmé en début de journée que l'aviation syrienne avait bombardé "un atelier de fabrication de mines artisanales, avec des substances toxiques" aux mains des rebelles, sans préciser si elle avait connaissance de son contenu. Un commandant rebelle syrien a peu après réfuté ces affirmations russes.

Conférence à Bruxelles

Pendant ce temps, à Bruxelles, plus de 70 pays et organisations internationales participaient à une conférence sur l'aide à la Syrie. Ils ont "condamné l'utilisation d'armes chimiques par le gouvernement et Daech" (acronyme arabe de l'organisation Etat islamique), selon la cheffe de la diplomatie de l'UE, Federica Mogherini.

En arrivant à Bruxelles, ses homologues français et britannique ont réitéré avec force leurs accusations contre le régime syrien. Ils le tiennent pour responsable de l'attaque de Khan Cheikhoun. Washington a également mis en cause l'armée de Bachar al-Assad, laquelle nie être impliquée et incrimine les rebelles.

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