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Syrie: François Hollande apporte son soutien au Liban, menacé par la crise syrienne

"La France ne ménagera aucun effort pour garantir au Liban son indépendance, son unité et sa sécurité", a affirmé le président français François Hollande à son homologue libanais, Michel Sleimane ce dimanche à Beyrouth.

04 nov. 2012, 13:08
epa03457354 French President Francois Hollande (L) meets with Lebanese President Michel Suleiman (R) at the presidential palace in Baabda east Beirut, Lebanon, 04 November 2012. Hollande is on a short visit in Lebanon and is due to travel to Saudi Arabia later in the day.  EPA/WAEL HAMZEH

Le président français François Hollande, en route vers l'Arabie saoudite et l'Asie, a fait étape dimanche à Beyrouth. Il a affirmé à son homologue Michel Sleimane sa détermination à "protéger" le Liban face aux risques de déstabilisation créés par la crise en Syrie voisine.

"La France ne ménagera aucun effort pour garantir au Liban son indépendance, son unité et sa sécurité", a affirmé M. Hollande lors d'une conférence de presse conjointe avec M. Sleimane. La France est déterminée "à s'opposer de toutes ses forces à toutes les tentatives de déstabilisation", a-t-il ajouté, en soulignant que le Liban devait "être protégé".

Evoquant le conflit en Syrie, M. Sleimane a déclaré avoir "réaffirmé au président Hollande l'engagement du Liban à éviter les conséquences négatives" ce cette crise dans le grand pays voisin.

L'escale de M. Hollande, décidée en dernière minute, a été présentée par Paris comme un "geste politique fort de soutien" au Liban, après la mort du chef des renseignements de la police Wissam al-Hassan le 19 octobre à Beyrouth dans un attentat attribué par l'opposition libanaise au régime syrien.

Pas d'impunité

"La France apportera tout son concours" pour retrouver les auteurs de "cette lâche agression", a déclaré M. Hollande. "Il ne peut y avoir d'impunité pour les assassins de (Rafic) Hariri et de (Wissam) al-Hassan", a-t-il poursuivi, faisant référence à l'ancien Premier ministre libanais assassiné en 2005.

Au lendemain de l'attentat, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui accompagnait dimanche M. Hollande, avait jugé l'implication de Damas "probable". Alors que le Liban accueille plus de 100'000 Syriens ayant fui les violences, M. Hollande a assuré au pays: "La France, l'Europe et les organisations internationales sont à vos côtés et elles doivent l'être encore davantage".

La visite de M. Hollande intervient alors que l'opposition libanaise réclame la démission du premier ministre Najib Mikati, qu'elle accuse de "faciliter le plan du régime criminel de Bachar al-Assad au Liban". M. Sleimane et les Occidentaux veulent pour leur part éviter tout vide politique dans ce pays fragilisé par le conflit syrien.

Selon une source gouvernementale, la France serait prête à accueillir une réunion de l'ensemble des composantes politiques libanaises, si le Liban en fait la demande et si toutes les parties sont représentées.

Nucléaire iranien

Le chef de l'Etat français est reparti à la mi-journée pour l'Arabie saoudite, seconde escale sur sa route vers le Laos pour le 9e sommet Europe-Asie (Asem). A Jeddah (ouest), M. Hollande devait rencontrer pour la première fois le roi Abdallah, pour évoquer la question du nucléaire iranien et la Syrie, "deux gros dossiers" sur lesquels les deux dirigeants ont une convergence de vues.

"L'Arabie saoudite est extrêmement inquiète des agissements iraniens" pour se doter de l'arme nucléaire, souligne ainsi l'Elysée, alors que M. Hollande s'est dit cette semaine prêt à voter de "nouvelles sanctions" contre Téhéran. Quant à la Syrie, la France et l'Arabie ont "des analyses assez proches" et le chef de l'Etat "sera attentif à l'analyse du roi", précise-t-on à l'Elysée.


 
 

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