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Syrie: l'Etat islamique exécute 160 soldats syriens. La France et les USA réagissent

Les extrémistes de l'Etat islamique continuent de semer la terreur en Syrie. Entre mercredi et jeudi, ils ont exécutés 160 soldats syriens, après les avoir fait marcher longuement dans le désert, en sous-vêtements. Les USA envisagent de nouvelles frappes aériennes.

29 août 2014, 07:22
Les soldats de l'armée syrienne ont dû marcher de longues heures dans le désert avant d'être froidement exécutés.

Les jihadistes de l'Etat islamique (EI) ont exécuté jeudi 160 soldats syriens et accru leur pression en Irak. Pour les contrer, la France propose une alliance internationale, sans Bachar al-Assad, et les Etats-Unis envisagent des frappes aériennes contre l'EI en Irak.

De nouvelles atrocités commises par les hommes armés du groupe jihadiste de l'EI. Entre mercredi et jeudi à l'aube, ils ont exécuté plus de 160 militaires au service du président syrien Bachar al-Assad. Ils avaient tenté de s'échapper d'une base aérienne dont s'est emparée l'EI dimanche dernier dans la province de Raqa, dans le nord-est du pays.

Quelque 1400 soldats défendaient cette base de Tabqa. Depuis dimanche, des combats avec les forces de l'EI ont coûté la vie à 200 militaires, alors que 700 ont réussi à rejoindre des secteurs contrôlés par le régime. Les autres continuent à se battre ou se cachent, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une organisation proche de la rébellion syrienne modérée.

Une vidéo mise en ligne jeudi par des sympathisants de l'EI montre près de 135 hommes, certainement des soldats syriens, courir pieds nus dans un paysage désertique, sous les huées d'hommes armés. L'authenticité de ce document n'a pas pu être vérifiée. Le sort de ces soldats reste inconnu.

Combats meurtriers

Pendant ce temps, l'armée syrienne a mené diverses opérations. Dans l'est du pays, des chasseurs-bombardiers ont tué plusieurs chefs religieux ou militaires de l'EI, a affirmé l'OSDH. Ils étaient réunis dans une maison de la localité de Mou Hassan.

Par ailleurs, d'intenses combats ont opposé l'armée aux rebelles dans un quartier de l'est de Damas, selon des habitants.

Appel de la France

Face à la montée en puissance des jihadistes dans la région, le président français François Hollande a appelé la communauté internationale à préparer une réponse "humanitaire et militaire". Il a toutefois refusé toute coopération avec le régime de Bachar al-Assad.

"Une large alliance est nécessaire, mais que les choses soient claires: Bachar al-Assad ne peut pas être un partenaire de la lutte contre le terrorisme, c'est l'allié objectif des jihadistes", a souligné François Hollande lors d'un discours devant les ambassadeurs français.

Opposition modérée

Dans sa lutte contre les jihadistes, le régime syrien s'est dit récemment prêt à coopérer avec Washington. La Maison Blanche a toutefois exclu toute coordination avec Damas, même si Barack Obama a donné son feu vert à des missions de reconnaissance au-dessus du territoire syrien.

Le président américain a affirmé jeudi soir que la stratégie sur une éventuelle intervention militaire américaine en Syrie pour lutter contre les jihadistes n'était pas encore arrêtée et qu'il ne fallait pas s'attendre à des frappes aériennes à court terme.

Il a estimé que les Etats-Unis n'ont pas à faire un choix entre le régime de Bachar al-Assad et l'Etat islamique. Barack Obama a souligné qu'il veut "continuer à soutenir l'opposition modérée".

Il a par ailleurs demandé à son secrétaire d'Etat, John Kerry, de se rendre au Moyen-Orient pour constituer une coalition internationale pour lutter contre les djihadistes de l'Etat islamique.

Ville chiite assiégée

De l'autre côté de la frontière, en Irak, les Etats-Unis mènent depuis le 8 août des frappes aériennes contre l'EI dans le nord du pays. Ils cherchent notamment à venir au secours d'Amerli, une ville peuplée majoritairement de chiites. La cité est assiégée depuis plus de deux mois par les jihadistes.

L'Irak a rassemblé mercredi des troupes en vue d'une opération visant à briser le siège de la ville. Les habitants affirment que leurs ressources ne cessent de diminuer et que l'électricité est coupée.

Jeudi, les jihadistes ont mis le feu à un champ pétrolier qu'ils contrôlaient. Ils ont ensuite battu en retraite quand des forces kurdes les ont attaqués.

Jihadistes européens

Depuis juin, l'EI a lancé une vaste offensive, s'emparant de pans entiers du territoire au nord, à l'ouest et l'est de Bagdad. Des combattants sont aussi recrutés en Europe pour partir soutenir le jihad en Syrie et en Irak.

Jeudi, des policiers néerlandais et allemands ont arrêté trois personnes. Celles-ci sont suspectées d'incitation à la haine sur Internet et divers réseaux sociaux "dans le but d'un crime terroriste".

 

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