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Syrie: l'évacuation des civils et des rebelles d'Alep-Est serait retardée selon l'OSDH

La ville d'Alep devait être évacuée mercredi matin mais l'opération serait entravée par des milices chiites progouvernementales. Plus au sud, les forces du régime ont fui Palmyre permettant ainsi à Daesh de reprendre la zone et de mettre la main sur du matériel militaire.

14 déc. 2016, 06:50
/ Màj. le 14 déc. 2016 à 07:00
Des dizaines de milliers de civils sont pris au piège dans les ruines d'Alep-Est.

L'évacuation des rebelles syriens d'Alep, qui devait commencer à 05h00, a été repoussée, affirme mercredi une ONG. Selon un responsable rebelle, des milices chiites progouvernementales entravent les départs dans la partie orientale de la ville syrienne.

Un accord de cessez-le-feu dans la grande ville du nord de la Syrie a été conclu mardi lors de négociations entre les insurgés et la Russie, alliée militaire clé du régime de Damas, et avec l'aide de la Turquie.

Il prévoit l'évacuation mercredi de combattants et de civils après quatre mois de siège et de bombardements d'une rare intensité sur une ville désormais réduite à l'état de ruine. L'évacuation doit être achevée en fin de journée. Environ 50'000 civils devraient quitter Alep-Est.

Bus en attente

Un officier des forces gouvernementales avait affirmé mardi que les évacuations devaient commencer à 05h00. Des responsables de l'opposition ont de leur côté déclaré attendre qu'un premier groupe de blessé soit autorisé à quitter Alep dès mardi soir, mais l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) indique qu'aucun combattant ou civil n'avait quitté la ville à 05h00.

Une journaliste de Reuters a vu une vingtaine de bus stationnant moteur en marche sur l'une des principales routes menant vers l'extérieur de la ville. Elle en a comptabilisé une dizaine d'autres dans les environs.

Elle a aussi constaté que les armes s'étaient tues à Alep. Aucune explosion ne se fait plus entendre après des jours de bombardements quasi ininterrompus.

Fuite à Palmyre

La reprise d'Alep marque la plus grande victoire du pouvoir en place dans son combat pour venir à bout d'une rébellion entamée en 2011, dans le cadre du "printemps arabe". Le conflit a fait plus de 300'000 morts, selon l'ONU.

Plus au sud, les forces du régime syrien ont quitté précipitamment la ville de Palmyre, offrant la possibilité à l'Etat islamique de se saisir des équipements de guerre laissés sur place, notamment des véhicules blindés et de l'artillerie, a affirmé mardi le Pentagone. Les djihadistes ont repris la cité antique dimanche.

Moscou a déploré lundi l'absence de coopération militaire avec les Etats-Unis, conduisant, selon le Kremlin, à la perte de Palmyre, que les djihadistes avaient prise une première fois en mai 2015.

Ni le régime syrien ni son allié russe ne cherchent à combattre l'Etat islamique en Syrie, a répondu le porte-parole de la diplomatie américaine, John Kirby. Il a assuré que les deux alliés se contentent d'"écraser l'opposition, même si cela a pour coût la perte de nombreuses vies innocentes".

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