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Syrie: l'opposition refuse les négociations de paix avec l'ONU

La Coalition de l'opposition syrienne en exil a indiqué dimanche qu'elle ne participerait pas aux discussions préliminaires proposées par l'ONU pour préparer des négociations de paix. Elle invoque notamment les frappes aériennes que la Russie mène en Syrie.

11 oct. 2015, 22:58

"L'Assemblée générale de la Coalition nationale (...) considère l'adhésion au communiqué de Genève (de 2012) et aux résolutions du Conseil de sécurité (de l'ONU) ainsi que la fin de l'agression russe (en Syrie) comme les bases d'une reprise des négociations", a-t-elle expliqué dans un communiqué.

Le médiateur des Nations unies, Staffan de Mistura, a mis sur pied cet été quatre groupes de discussion thématiques, composés de représentants du régime et de l'opposition, en vue de relancer des négociations de paix en Syrie.

Echec des conférences de Genève
Le régime de Damas a accepté de participer à ces discussions préliminaires, qui n'ont pas encore commencé et qui sont vues par l'ONU comme une nouvelle approche pour faire la paix après l'échec des deux conférences de Genève en 2012 et 2014.

Le communiqué dit de "Genève I", adopté en juin 2012 par les grandes puissances et auquel se réfère la Coalition de l'opposition, prévoit la mise en place d'une autorité gouvernementale de transition dotée des pleins pouvoirs. Aux yeux de l'opposition, ce document implique le départ du président Bachar al-Assad et exclut son maintien, dans quelque capacité que ce soit, même pour une période transitoire.

"Agression" russe critiquée
La Coalition, qui a pris sa décision de boycott après plusieurs jours de réunion en Turquie, où elle siège, a dénoncé la campagne aérienne russe en la jugeant incompatible avec le fait que la Russie est membre du Conseil de sécurité et a donc son mot à dire sur les efforts de paix.

"L'agression de la Russie représente une violation du droit international" et "sape les chances d'un règlement politique", a accusé la Coalition, qui a également critiqué le fait que M. de Mistura avait écarté l'idée d'un pouvoir national de transition.

"Le peuple syrien n'est pas disposé à commencer de telles consultations, il a besoin que les bombardements s'arrêtent", a expliqué à l'AFP Hicham Marwa, membre de la Coalition. "Les gens ne peuvent pas accepter d'aller (négocier) et de s'assoir avec le régime alors que le régime et ses alliés bombardent quotidiennement des civils".

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