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Syrie: la coalition internationale antidjihadiste veut créer une force frontalière de 30'000 hommes

La coalition internationale antidjihadiste, emmenée par Washington et ses alliées des Forces démocratiques syriennes (FDS), a déclaré vouloir créer une force frontalière de 30'000 hommes dans le nord de la Syrie. La Turquie a exprimé son désaccord.

14 janv. 2018, 21:09
Près de la moitié des 30'000 hommes seront des membres des Forces démocratiques syriennes (FDS).

La coalition internationale antidjihadiste a indiqué dimanche qu'elle oeuvrait à la création d'une force frontalière composée de 30'000 hommes dans le nord de la Syrie. Cette annonce a aussitôt suscité une condamnation de la Turquie voisine.

Avec la baisse de l'offensive contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI), la coalition emmenée par Washington et ses alliées des Forces démocratiques syriennes (FDS) commencent à s'intéresser à la sécurité de la frontière, a déclaré le porte-parole de la coalition, le colonel Ryan Dillon.

"Le but est de former une force d'environ 30'000" hommes, dont près de la moitié seront des membres des FDS, une alliance de combattants kurdes et arabes ayant été à la pointe de la lutte contre l'EI, a-t-il ajouté. "Il y a environ 230 individus qui sont en train d'être entraînés", a-t-il précisé.

Avec l'appui aérien et le soutien logistique de la coalition, les FDS ont réussi à chasser les djihadistes de nombreux secteurs dans le nord de la Syrie. Ses membres contrôlent des territoires frontaliers de la Turquie au nord, de l'Irak à l'est. A l'ouest, ils ont des positions voisines de celles du régime syrien.

 

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Mesures "inquiétantes" pour Ankara

Ankara n'a pas tardé à réagir dimanche, assurant que cette nouvelle force "légitimerait une organisation terroriste", en référence aux Unités de protection du peuple kurde (YPG) qui dominent les FDS.

Un responsable média des FDS, Mustefa Bali, a confirmé la création de la force de sécurité frontalière, ajoutant que les entraînements avaient déjà commencé.

Il a indiqué que les unités seraient déployées le long de la frontière avec la Turquie et à la lisière du territoire tenu par les forces du régime, sans donner plus de détails. Selon le porte-parole de la coalition, la nouvelle force fait partie d'une stratégie plus large visant à "empêcher la résurgence de l'EI".

La Turquie, qui a souvent visé des positions des YPG dans le nord de la Syrie, a menacé dimanche d'attaquer la région d'Afrine contrôlée par les milices kurdes "dans les jours à venir". Pour l'heure, il n'y a eu aucune réaction du gouvernement syrien.

 

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