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Syrie: la Ligue arabe exige l'arrêt total des tirs

Le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi a exigé lundi que "les tirs s'arrêtent" en Syrie.

02 janv. 2012, 19:36
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Le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi a exigé lundi que "les tirs s'arrêtent" en Syrie, où le régime continue de réprimer les militants pro-démocratie malgré le déploiement des observateurs de l'organisation panarabe. Les appels au retrait de ces derniers se multiplient.

Selon les "derniers rapports" reçus des observateurs sur place en Syrie - au nombre de 70 déployés dans six villes - "il y a toujours des tirs et des tireurs embusqués" dans les cités syriennes, a affirmé M. al-Arabi au Caire.

"Il faut un arrêt total des tirs", a-t-il ajouté dans ces premières déclarations au sujet de la mission des observateurs arabes. M. al-Arabi a en outre évoqué la possibilité d'une réunion prochaine des ministres arabes des Affaires étrangères pour évaluer cette mission.

Appels au retrait

Parallèlement, les appels au retrait des observateurs se sont multipliés depuis leur arrivée à Damas le 26 décembre, alors qu'un deuxième groupe de trente est attendu jeudi. La répression sanglante menée par le régime du président Bachar al-Assad ne marque en effet pas de répit.

Deux civils ont été tués lundi à Homs (centre) par les forces de sécurité, et quatre ont été blessés. Un agriculteur a été tué lors de perquisitions menées dans le village de Chaffounié, près de Damas, à la recherche de militants, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

De leur côté, des groupes d'observateurs effectuaient des tournées à Homs, Hama (centre), Deraa (sud), où le mouvement de contestation a débuté, et à Daraya, près de Damas, pour rendre compte de la situation, selon l'agence officielle Sana.

A Homs, les observateurs sont allés visiter une cimenterie près de Rastane, au lieu de se rendre dans cette ville où des milliers de manifestants ont été dispersés par des tirs en l'air, a souligné l'OSDH.

Plus de 300 morts

Dimanche, le président du Parlement arabe, Salem al-Diqbassi, avait appelé à leur "retrait immédiat, (...) le régime syrien continuant à tuer des civils innocents". Il a dénoncé les agissements du régime comme "une violation claire du protocole arabe qui prévoit de protéger le peuple syrien".

Les Comités locaux de coordination (LCC), qui organisent la mobilisation sur le terrain, ont fait état dimanche soir de la mort de 315 civils, dont 24 enfants, depuis l'arrivée des observateurs.

Sous surveillance du régime

Leur mission est contestée également par les opposants syriens. Ceux-ci accusent le régime de l'entraver et expriment des inquiétudes au sujet des "positions adoptées" par le chef de cette mission, le général Mohammed Ahmed Moustapha al-Dabi.

"Les observateurs sont restés trop longtemps dans leurs hôtels avant d'être autorisés à sortir sur le terrain et leurs visites se font sous la surveillance des agents de sécurité du régime", a déploré Jabr al-Choufi, membre du Conseil national syrien (CNS), principal mouvement de l'opposition syrienne.

Certains remettent également en cause le choix du dirigeant de la mission, "le général Dabi, qui appartient à une armée ayant commis des crimes de guerre au Darfour", écrivait lundi le quotidien à capitaux saoudien al-Hayat dans un article intitulé "le scandale al-Dabi".

Soldats pris en otages

Dans la région d'Idleb (nord-ouest), des groupes de déserteurs ont par ailleurs attaqué lundi deux points militaires à Kafar Haya, prenant en otage des dizaines de soldats. Ils ont en outre tué un certain nombre de soldats lors de confrontations.

Dimanche, les forces du régime avaient tué cinq civils dans le pays, dont un enfant de sept ans, "premier martyr de l'année 2012", selon l'OSDH.

"La famille Assad n'a plus que quelques semaines à exercer le pouvoir en Syrie", a estimé lundi le ministre israélien de la Défense Ehud Barak, ajoutant qu'il est "impossible de prévoir (...) ce qui va arriver au lendemain de la chute de Bachar al-Assad".

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