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Syrie: la Russie commence tout à juste à se retirer et à alléger son dispositif militaire

Alors que l'armée syrienne intensifie ses frappes sur une autre région rebelle, la Russie commence quant à elle à alléger son dispositif militaire. Ses objectifs ont été atteints.

06 janv. 2017, 18:56
Moscou a décidé d'alléger son matériel militaire en Syrie - ses objectifs sont atteints.

Moscou, alliée du régime de Bachar al-Assad, a commencé à alléger son dispositif militaire en Syrie, selon l'état-major russe. L'armée syrienne a, elle, intensifié ses frappes vendredi sur une région rebelle abritant les principales sources d'approvisionnement en eau pour Damas.

L'allégement russe débutera par le départ de la région du groupe aéronaval autour du porte-avions Amiral Kouznetsov. Les objectifs de ce dernier "ont été atteints", a affirmé le commandant des forces russes en Syrie Andrei Kartopalov.

 

Le groupe aéronaval russe était déployé dans l'est de la Méditerranée depuis novembre. Ses bombardiers ont participé aux raids contre des positions de groupes djihadistes et en soutien à l'armée syrienne, qui a repris le 22 décembre le contrôle d'Alep, deuxième ville du pays.

Le président russe Vladimir Poutine avait déjà annoncé en mars un allégement des forces russes mobilisées pour la Syrie. Mais Moscou y avait ensuite renforcé sa présence avec l'intensification des combats.

Négociations sur la sellette

C'est sous l'impulsion du président russe que le dernier cessez-le-feu est entré en vigueur le 30 décembre. Avec ses partenaires turc et iranien, Moscou pousse aussi à la tenue de négociations programmées en janvier à Astana au Kazakhstan.

Mais ces négociations restent tributaires de la situation sur le terrain, surtout que d'importants groupes rebelles ont annoncé le gel de leur participation aux préparatifs d'Astana. Ils accusent le régime de violer le cessez-le-feu.

 

Même si les violences ont cessé ou baissé d'intensité sur la plupart des fronts, elles se poursuivent en effet dans certaines régions, notamment dans la localité de Wadi Barada.

Vendredi, les avions du régime y ont largué au moins dix barils d'explosifs, une arme aveugle dénoncée par les ONG internationales, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Et un enfant a été tué par un tireur embusqué du régime.

Accusations mutuelles

Le régime accuse les rebelles de "contaminer au diesel" les réserves d'eau de Wadi Barada et de couper l'approvisionnement vers Damas. Mais les insurgés affirment que les bombardements du régime ont détruit les infrastructures.

De plus, le régime affirme que le groupe djihadiste Fateh al-Cham (ex-branche d'Al-Qaïda), exclu de l'accord de trêve, combat à Wadi Barada avec les rebelles, ce que ces derniers démentent.

 

L'ONU a dénoncé comme un "crime de guerre" la privation d'eau potable infligée aux 5,5 millions d'habitants de Damas. Mais Jan Egeland, chef du groupe de travail de l'ONU sur l'aide humanitaire en Syrie, a jugé difficile de savoir quel camp était responsable de cette situation.

Le Hezbollah libanais, qui combat au côté des forces pro-Assad, a quant à lui annoncé la conclusion d'une trêve de "plusieurs heures" concernant la zone de Wadi Barada par toutes les parties en conflit. L'information n'a cependant pas été confirmée dans l'immédiat par les rebelles syriens.

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