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Syrie: le Conseil de sécurité de l'ONU vote à l'unanimité pour un cessez-le-feu d'un mois

Alors que la Russie s'opposait à un cessez-le-feu en Syrie, le Conseil de sécurité des Nations Unies a fini par trouver un accord en ce sens. Le texte adopté samedi "réclame que toutes les parties cessent les hostilités sans délai pour au moins 30 jours consécutifs".

24 févr. 2018, 20:58
/ Màj. le 24 févr. 2018 à 21:21
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité une résolution réclamant "sans délai" un cessez-le-feu humanitaire d'un mois en Syrie.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté samedi à l'unanimité une résolution réclamant "sans délai" un cessez-le-feu humanitaire d'un mois en Syrie. Quinze jours de négociations ont été nécessaires pour obtenir un assentiment de la Russie sur un projet de résolution.

Le texte adopté, maintes fois amendé, "réclame que toutes les parties cessent les hostilités sans délai pour au moins trente jours consécutifs en Syrie pour une pause humanitaire durable". L'objectif est "de permettre la livraison régulière d'aide humanitaire, de services et l'évacuation médicale des malades et blessés les plus graves".

L'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, a vivement critiqué la Russie et le retard que ce pays a mis pour se joindre à un consensus. "Nous répondons un peu tard", a-t-elle relevé, alors qu'une trêve "aurait pu sauver des vies depuis plusieurs jours". La diplomate a jugé que les changements apportés au texte depuis l'appel au vote de mercredi avaient été mineurs.

 

 

Interprétations contradictoires

Des exclusions au cessez-le-feu pour les combats contre les groupes djihadistes Etat islamique et Al-Qaïda sont prévues. A la demande de Moscou, elles intègrent aussi "d'autres individus, groupes, entités, associés avec Al-Qaïda et l'EI, ainsi que d'autres groupes terroristes désignés par le Conseil de sécurité".

Ces exclusions peuvent donner lieu à des interprétations contradictoires, Damas qualifiant de "terroristes" les rebelles soutenus par l'Occident, ont noté des observateurs. Le respect du cessez-le-feu risque par conséquent d'être aléatoire.

 

 

A la suite d'une demande de garanties de la Russie, le Conseil a prévu de se réunir à nouveau sur ce sujet dans quinze jours pour voir si le cessez-le-feu était bien appliqué. Par ailleurs, la résolution "appelle à la levée immédiate des sièges de zones habitées dont la Ghouta orientale, Yarmouk, Foua et Kefraya".

La mise au point d'un texte par le Conseil de sécurité s'est révélée laborieuse. Le Koweït et la Suède ont cherché à éviter un nouveau veto russe.

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