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Syrie: le régime consent à laisser sortir les civils de la ville de Homs

Considérée comme la capitale de la révolution par le régime de Bachar al-Assad, la ville de Homs est assiégée et des centaines de civils s'y retrouvent coincés. L'ONU est parvenue à convaincre le gouvernement de les laisser sortir.

07 févr. 2014, 08:10
Assiégée depuis 600 jours, la ville de Homs abrite encore des milliers de civils, pris au piège entre les rebelles et le régime.

Le régime syrien et l'ONU ont conclu un accord prévoyant la sortie "imminente" de centaines de civils des quartiers rebelles de Homs, assiégés depuis plus de 600 jours par l'armée. Il ordonne l'entrée d'une aide humanitaire vitale pour les habitants pris au piège.

Considérée comme "la capitale de la révolution" contre le régime de Bachar al-Assad, la ville centrale de Homs a fait l'objet d'un accord entre le gouverneur Talal Barazi et le coordinateur résident de l'ONU Yaacoub Helou, "garantissant la sortie imminente des civils innocents de la vieille ville (...) et l'entrée d'aides humanitaires pour les civils qui ont choisi de rester", selon l'agence officielle Sana.

L'ONU a confirmé cet accord qui "va permettre de fournir une aide vitale à quelque 2500 civils". Aucune indication officielle n'a été donnée sur la date d'entrée en vigueur de cet accord, qui serait le premier geste humanitaire du régime depuis la fin du premier round de négociations fin janvier à Genève sous l'égide du médiateur international Lakhdar Brahimi.

Une responsable américaine a toutefois assuré jeudi soir qu'il serait appliqué dès vendredi matin. M. Brahimi avait alors annoncé avoir obtenu du régime la promesse de laisser sortir les civils assiégés, mais les belligérants s'étaient ensuite accusés de bloquer ce processus.

Abou Ziad, un militant présent dans une zone assiégée de Homs, a déclaré à l'AFP via Internet que "de nombreuses familles veulent partir" de Homs, la troisième ville de Syrie qui a payé au prix fort son opposition au régime. L'armée assiège depuis juin 2012 les quartiers rebelles à Homs, y rendant les conditions de vie effroyables.

A Alep, le régime poursuivait ses raids aériens aux barils d'explosifs sur les quartiers rebelles. Depuis samedi, 257 personnes, en majorité des civils dont 76 enfants, y ont péri, a indiqué l'ONG.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a condamné jeudi ces pratiques, qui ont un "effet dévastateur sur les zones habitées" et sont contraires aux lois humanitaires internationales, a souligné M. Ban, cité par son porte-parole Martin Nesirky.

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