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Syrie: les USA bombardent les raffineries de pétrole contrôlées par l'Etat islamique

De nouveaux raids aériens ont frappé l'Etat islamique en Syrie dans la nuit de mercredi à jeudi. Les Américains ont cette fois voulu couper une des principales ressources financières des djihadistes: les raffineries de pétrole qu'ils contrôlent.

25 sept. 2014, 07:46
En coupant sa principale source de revenus, la coalition espère affaiblir l'Etat islamique.

Les Etats-Unis et leurs alliés arabes ont étendu leurs frappes contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie en ciblant des raffineries, l'une de ses principales sources de revenu, peu après la décapitation d'un otage français par des jihadistes liés à cette organisation.

Pour la première fois depuis le début des frappes en Syrie mardi, des avions de combat des Etats-Unis, d'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis ont frappé dans l'est syrien 12 raffineries contrôlées par l'EI, a annoncé le Pentagone.

Ces installations pétrolières produisent entre 300 et 500 barils de pétrole par jour et apportent environ deux millions de dollars (1,9 million de francs) par jour en revenus à l'organisation sunnite extrémiste, selon les estimations du Pentagone. L'objectif de la coalition est ainsi d'assécher la source principale de financement des jihadistes, qui vendent le pétrole en contrebande à des intermédiaires des pays voisins.

Au moins 14 jihadistes ont péri dans les raids dans la province de Deir Ezzor et cinq civils, dans les frappes sur la région de Hassaka (nord-est), a indiqué jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Outre l'Arabie saoudite et les Emirats, Bahreïn, le Qatar et la Jordanie participent aux frappes en Syrie, alors que la France a rejoint la campagne aérienne américaine contre l'EI en Irak.

Parlementaires britanniques réunis

Les Pays-Bas ont annoncé qu'ils mettraient six avions de combats F-16 et un maximum de 250 militaires à disposition de la coalition internationale. La Belgique a également décidé d'engager six F-16 pour un déploiement initial d'un mois.

La Turquie a pour sa part indiqué qu'elle pourrait fournir un soutien militaire ou logistique, alors que le Parlement britannique doit débattre vendredi de la demande d'aide irakienne de frappes aériennes.

Sur le terrain en Irak, les forces irakiennes continuent de combattre les jihadistes sur plusieurs fronts, notamment dans la province occidentale d'Al-Anbar. En Syrie, ravagée par une guerre civile depuis plus de trois ans et demi, les combats se poursuivent entre rebelles et troupes du régime qui ont repris jeudi la ville d'Adra au nord de Damas, selon un responsable.

Accusé de nettoyage ethnique et de crimes contre l'Humanité, l'EI est responsable de multiples exactions et a décapité deux journalistes américains et un humanitaire britannique enlevés en Syrie.

Hollande convoque un "conseil de défense"

La mise en scène de ces décapitations a été adaptée dans une vidéo diffusée mercredi par le groupe Jund al-Khilafa, lié à l'EI, qui a décapité l'otage français Hervé Gourdel, un guide de haute montagne de 55 ans enlevé dimanche en Algérie, en représailles aux frappes françaises en Irak.

Le président François Hollande a affirmé depuis New York que ce "crime odieux" ne faisait que renforcer sa détermination" à combattre l'EI. Il a convoqué jeudi à Paris un "conseil de défense" pour notamment "renforcer encore la protection" des Français.

Le gouvernement algérien de son côté promis de tout faire pour retrouver les auteurs de ce crime . Près de 3000 militaires étaient mobilisés jeudi pour tenter de retrouver le corps de l'otage et de "neutraliser" ses assassins, selon une source sécuritaire.

En France, le recteur de la Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a invité jeudi "les musulmans de France et leurs amis" à un rassemblement vendredi pour dénoncer les actes terroristes commis au nom de l'islam.

Alors que les pays occidentaux craignent de voir les jihadistes, une fois aguerris, revenir sur leur territoire pour organiser des attentats, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité une résolution imposant aux Etats, sous peine de sanctions, d'empêcher leurs citoyens de s'enrôler dans des groupes extrémistes.

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