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Syrie: après une semaine sanglante à Alep, une offensive "décisive" se prépare

Depuis une semaine, les combats à Alep se sont intensifiés, faisant plus de 200 morts, dont 53 jeudi. Mercredi, le bombardement d'un hôpital avaient tué le dernier pédiatre du secteur rebelle. Un média proche du pouvoir affirme qu'une bataille décisive allait être menée pour "libérer" la ville.

28 avr. 2016, 21:26
Bombardements et combats ont fait plus de 200 morts en une semaine dans la province d'Alep.

Le cessez-le-feu en Syrie est quasiment à l'agonie, a estimé l'émissaire de l'ONU Staffan de Mistura. Bombardements et combats ont fait plus de 200 morts en une semaine dans la province d'Alep (nord), que le régime de Damas se prépare à reconquérir.

"Il est temps de lancer la bataille pour la libération complète d'Alep", a annoncé jeudi le quotidien al-Watan, proche du pouvoir. "Ce n'est pas un secret que l'armée syrienne et ses alliés ont préparé cette bataille décisive (...) Elle commencera dans peu de temps et se terminera rapidement", assure-t-il.

A Damas, une source proche du régime a précisé à l'AFP que l'opération planifiée visait à "repousser les rebelles des alentours de la ville et à créer 'une zone de sécurité' autour de la cité en l'encerclant totalement".

Dizaines de morts

Jeudi, au moins 53 civils ont été tués à Alep, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Trente et un d'entre eux ont perdu la vie dans les raids du régime contre les quartiers rebelles. Et 22 personnes ont été tuées dans des bombardements rebelles contre cinq quartiers gouvernementaux, a précisé l'OSDH.

 

 

Par ailleurs, au moins 64 combattants ont péri depuis mercredi dans des affrontements entre des groupes rebelles et des forces kurdes dans le nord de la province d'Alep, ajoute l'organisation basée à Londres et proche de l'opposition à Bachar al-Assad.

Hôpital touché

Mercredi, les raids avaient déjà fait une trentaine de morts, dont le dernier pédiatre exerçant dans le secteur rebelle d'Alep, selon la défense civile. Des frappes du régime ont notamment visé l'hôpital Al-Quds, où de nombreux civils, mais aussi des médecins et des infirmiers, ont été tués, selon les secouristes.

 

 

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a jugé "inexcusables" de telles attaques contre les civils. "Il faut que justice soit faite pour ces crimes", a-t-il ajouté dans un communiqué.

"Scandalisés", les Etats-Unis ont appelé la Russie à contenir le régime de Bachar al-Assad. Selon le secrétaire d'Etat américain John Kerry, cette tactique de Damas de viser délibérément des hôpitaux et personnels médicaux dans les zones tenues par les rebelles a déjà fait des centaines de morts.

La télévision publique syrienne a rejeté les informations imputant à Damas la responsabilité de l'attaque sur l'hôpital et une source militaire syrienne a affirmé que l'aviation gouvernementale n'était pas intervenue dans les zones où des raids ont été signalés.

 

Médecins sans frontières (MSF), qui soutenait l'hôpital, a condamné cette attaque "révoltante". Cet établissement était "le principal centre pédiatrique de la région" et "employait huit médecins et 28 infirmières", a précisé l'ONG, en rappelant que le droit international interdit de prendre les hôpitaux pour cible.

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