Une intervention militaire en Syrie doit recevoir le feu vert du Conseil de sécurité de l'ONU, a affirmé mercredi le représentant spécial de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi. "Le droit international est clair, même très clair", a affirmé Lakhdar Brahimi ce mercredi.
"Je suis par principe contre toute intervention militaire. Je ne veux pas davantage de morts. Il faudra voir qui a le droit de punir", a déclaré à la presse le médiateur international. "Sur le plan juridique, la réponse est: il faut aller devant le Conseil de sécurité", a-t-il dit.
Un scandale
Interrogé sur la paralysie du Conseil de sécurité depuis deux ans, en raison des vetos russe et chinois, l'émissaire spécial a indiqué qu'il "n'a pas cessé de dire que c'est un scandale".
"Il n'y avait pas de raison d'attendre qu'un agent chimique soit utilisé pour que l'on s'intéresse à la Syrie", a-t-il affirmé, en soulignant que l'utilisation des armes chimiques est interdite depuis 1925. "C'est un crime en soi, qu'il y ait 100, 200, 1000 ou dix mille morts", a dit Lakhdar Brahimi.
Les Etats-Unis écartent une action militaire unilatérale, a déclaré mercredi un haut responsable américain. Ils ont discuté avec leurs alliés d'éventuelles frappes qui pourraient durer plus d'un jour.