Selon le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, M. Poutine a déclaré au ministre saoudien Mohammed ben Salmane qu'il comprenait les inquiétudes de Ryad mais que leurs deux pays avaient en commun de ne pas tolérer l'établissement d'un "califat terroriste" en Syrie.
Le chef de la diplomatie saoudienne, Adel al-Jubeir, qui s'exprimait aux côtés de Lavrov, a relevé que la politique étrangère de Moscou inquiétait l'Arabie saoudite. Mais il a aussi déclaré que les deux pays allaient accroître leur coopération sur le dossier syrien et dans la lutte contre le terrorisme.
Mohammed ben Salmane a pour sa part rappelé que Ryad s'inquiétait de l'intervention militaire russe en Syrie et d'une éventuelle alliance de la Russie avec l'Iran chiite. Il a en outre rappelé que l'Arabie saoudite était favorable à un règlement politique du conflit, mais qui passerait par le départ de Bachar al-Assad, fervent allié de Moscou.
"Après les pourparlers d'aujourd'hui, nous comprenons bien mieux comment nous diriger vers un règlement politique", a affirmé le chef de la diplomatie russe, appelant les pays impliqués dans le conflit à user de leur influence sur les belligérants pour favoriser un dialogue.
M. Lavrov a également affirmé que Moscou était prêt à une coopération plus étroite avec Ryad pour "écarter tout doute que les cibles visées par l'aviation russe sont bien des installations de l'Etat islamique, de Jabhat al-Nosra et d'autres groupes terroristes".
Plus tôt dans la journée, M. Poutine s'était aussi entretenu de la situation en Syrie avec le prince héritier d'Abou Dhabi, Mohammed Ben Zaïed al Nahyan, en marge du Grand Prix de Russie de Formule Un. "Je suis heureux de cette occasion de parler de la situation dans la région, notamment à la lumière des récents attentats terroristes en Turquie", a dit le prince Mohammed.