C’est une première mondiale. A l’approche du dixième anniversaire du soulèvement populaire en Syrie le 15 mars 2011, le gouvernement du despote syrien Bachar al-Assad a été désigné comme auteur de «crimes contre l’humanité» dans une procédure légale, via le jugement prononcé hier matin à Coblence à l’encontre d’Eyad G., ex-agent de la «branche 251» des services de renseignement généraux syriens.
Au bout de 60 jours d’audience d’un procès démarré en avril 2020, la Haute Cour régionale de Coblence a en effet reconnu ce Syrien de 44 ans coupable d’avoir participé à l’arrestation en 2011 d’au moins 30 manifestants à Douma, près de Damas, et à leur transfert vers un centre de détention des services de renseignement. Instrument de mort du clan Assad contre une population rebelle, ces services pratiquent massivement la torture, le viol et les assassinats. Début janvier 2020, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) évaluait...