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Syrie: un jihadiste français de 23 ans tué près de Homs

La mort d'un Français de 23 ans engagé dans le conflit syrien du côté des jihadistes a été confirmée mardi par sa famille.

05 mars 2014, 07:13
Le jeune homme a été abattu près de Homs.

Un jihadiste français de 23 ans a été tué dans la nuit du 18 au 19 février près de Homs, en Syrie, d'une balle dans le coeur, a-t-on appris mardi auprès de sa famille. La mort du jeune homme a été annoncée à ses proches par l'un de ses amis sur place.

Bilel, étudiant en licence d'économie et pompier volontaire, avait quitté Grenoble (sud-est) en voiture le 5 juillet avec d'autres jeunes Français partis combattre en Syrie, a indiqué à l'AFP sa soeur Oumaïna, 22 ans, elle aussi étudiante.

"Mon frère avait la tête sur les épaules. Il disait qu'il voulait aider le peuple syrien en apportant des médicaments et de la nourriture et aussi en combattant le régime de Bachar al-Assad", a-t-elle expliqué, confirmant une information du quotidien français "Dauphiné Libéré".

Issu d'une famille de musulmans modérés, le jeune homme s'était peu à peu radicalisé à la suite d'une rupture amoureuse. "Sur la fin, ça nous a inquiété, parce qu'on le voyait changer. Mais on n'imaginait quand même pas qu'il allait partir en Syrie", a précisé sa soeur, qui ne porte pas le voile.

"On est fier de son courage"

En Syrie, il avait rejoint le Front al-Nosra, branche officielle d'Al-Qaïda dans le pays, et a pris le nom d'Abu Siddiq Al Tounsi. Il avait continué à donner régulièrement des nouvelles à ses parents.

"On aimerait bien voir le corps de mon frère pour faire le deuil, mais on ne peut pas. On a juste une photo de lui mort", a expliqué sa soeur. Le jeune homme a été enterré près du lieu où il est mort, selon sa soeur. "Mon frère était courageux, généreux et toujours honnête. On est fier de son courage", a-t-elle affirmé.

Quelque 700 Français ou étrangers vivant en France sont allés se battre en Syrie ces dernières années ou ont au moins été impliqués dans un tel projet. L'équipée de deux mineurs originaires de Toulouse (sud-ouest), âgés de 15 et 16 ans, avait poussé récemment le président François Hollande à souligner la nécessité de "protéger (les) jeunes de France".

 

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