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Téhéran demande à Washington de ne pas renvoyer son porte-avions

Un haut responsable militaire iranien a averti les Etats-Unis de ne pas renvoyer leur porte-avions dans le Golfe. L'Iran s'y livre à une démonstration de force autour du détroit d'Ormuz, passage stratégique pour le trafic maritime pétrolier.

03 janv. 2012, 17:31
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«Nous conseillons au porte-avions américain qui a traversé le détroit d'Ormuz et se trouve en mer d'Oman de ne pas retourner dans le Golfe persique», a déclaré le général Attaollah Salehi. Il a ajouté que «la République islamique d'Iran n'a pas l'intention de répéter son avertissement», selon le site de l'armée iranienne.

Le porte-avions américain qui se trouvait dans le Golfe a traversé la semaine dernière le détroit d'Ormuz pour se rendre en mer d'Oman, en pleine manœuvres navales iraniennes qui ont duré 10 jours dans la région du détroit.
Plusieurs hauts gradés ont déclaré que l'Iran pouvait fermer ce canal stratégique, par où transite 35% du trafic pétrolier maritime mondial, en cas de nouvelles sanctions contre les exportations pétrolières qui assurent au pays, deuxième producteur de l'Opep, 80% de ses devises.

Néanmoins, l'adjoint du chef de l'état-major des forces armées, le général Massoud Jazayeri, a minimisé ces menaces en déclarant aujourd’hui que l'Iran n'avait pas l'intention de fermer le détroit.

Iran incontournable pour l'énergie

Les nouvelles sanctions ont été envisagées par les Etats-Unis et certains pays européens pour amener Téhéran à céder sur son programme nucléaire controversé.

Les Etats-Unis ont critiqué le «comportement irrationnel de l'Iran» et affirmé qu'»aucune perturbation du trafic maritime dans le détroit d'Ormuz ne serait tolérée».

Réagissant aux menaces de sanctions pétrolières, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, a déclaré aujourd’hui que «l'Occident n'est pas capable d'exclure l'Iran - qui possède les quatrièmes réserves de pétrole et les deuxièmes réserves de gaz - des échanges énergétiques dans le monde».

«Nos plus faibles exportations de pétrole et de gaz sont actuellement (celles) vers les pays européens», soit un peu plus de 15% des exportations iraniennes, a-t-il ajouté.

Négociations: refus de l'UE

Dans le même temps, Téhéran a de nouveau proposé une reprise rapide des négociations nucléaires avec les puissances 5+1 (Etats- Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) interrompues depuis un an.

Mais l'UE a adressé une fin de non-recevoir à la demande iranienne, ajoutant qu'elle attendait toujours la réponse de Téhéran à sa lettre adressée en octobre aux dirigeants iraniens. Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a pour sa part estimé que l'Iran «poursuit la mise au point de son arme nucléaire».

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