La nature a repris ses droits sur la lande, en bordure de Calais. Il ne reste plus rien de l’immense bidonville qui a rassemblé jusqu’à près de 7400 personnes avant son démantèlement le 24 octobre de l’année dernière. L’évacuation de la jungle menée devant les caméras du monde entier par le gouvernement Cazeneuve a été un indéniable succès. Mais elle n’a pas réglé pour autant le problème migratoire spécifique à Calais. Après une accalmie pendant l’hiver dernier, les migrants reviennent progressivement dans le Calaisis.
Pour la plupart Erythréens, Ethiopiens et Afghans, ils sont aujourd’hui près de 700 à errer dans les forêts autour de la zone des Dunes et près de la rocade qui mène au port. Conséquence: le gouvernement fait face à une triple grogne. Celle des associations, qui dénoncent des conditions de vie indignes pour les migrants; celle des policiers, qui attendent des moyens supplémentaires pour faire face;...