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Tensions au Moyen-Orient: des soldats américains et britanniques touchés par des tirs de roquettes

Une base irakienne abritant des soldats américains a été la cible de tirs de roquettes, mercredi. Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière depuis plusieurs années. Un Américain et un Britannique ont perdu la vie.

12 mars 2020, 07:10
Des tirs s'abattent régulièrement sur des bases accueillant des soldats américains. Le nombre de roquettes tirées mercredi est toutefois particulièrement élevé. (Keystone archive)

Des tirs de roquettes contre une base militaire en Irak ont pour la première fois fait trois morts mercredi. Cette attaque marque une escalade dans les tensions entre Washington et ses alliés d’une part, et Téhéran et ses supplétifs de l’autre.

 

 

Aussitôt après cette attaque – la plus meurtrière recensée contre une base abritant des soldats américains depuis plusieurs années -, des raids aériens ont visé des positions de supplétifs de l’Iran à la frontière entre l’Irak et la Syrie, a indiqué à l’AFP le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane. Ces raids ont tué 18 paramilitaires Irakiens du Hachd al-Chaabi, selon la même source.

Dix-huit roquettes, trois morts

Deux soldats, l’un américain et l’autre britannique, ainsi qu’un sous-traitant américain ont été tués dans le tir de ces roquettes sur la base irakienne de Taji, au nord de Bagdad, a indiqué un responsable militaire américain. Ces tirs sont la 22e attaque depuis la fin octobre contre des intérêts américains en Irak. Ils n’ont pas été revendiqués mais Washington – qui dirige la coalition internationale antidjihadiste en Irak- attribue régulièrement ces attaques aux factions irakiennes pro-Iran.

Le Pentagone a confirmé dans un communiqué la mort de trois membres de la coalition, dont deux Américains. Douze autres personnes ont été blessées dans cette attaque, qui fait l’objet d’une enquête, a précisé le ministère américain de la Défense. La coalition, qui compte des dizaines d’Etats membres, dont les Etats-Unis, qui ont déployé 5200 soldats sur diverses bases militaires en Irak, avait indiqué plus tôt que 18 roquettes avaient été tirées au total.

 

 

Probables représailles de la coalition

Quelques heures plus tard, «dix explosions» ont secoué une zone au sud de la ville syrienne de Boukamal, frontalière de l’Irak, a rapporté M. Abdel Rahmane. «Trois avions probablement de la coalition internationale ont visé des positions iraniennes et des factions armées alliées, dont le Hachd al-Chaabi irakien», a indiqué le directeur de l’OSDH, en référence à cette coalition de paramilitaires désormais intégrés aux forces régulières irakiennes.

Après les raids aériens, qui pourraient être des représailles, le spectre de nouvelles violences plane en Irak, où les tensions entre les deux grands alliés du pouvoir à Bagdad, Téhéran et Washington, ont déjà dégénéré ces derniers mois.

Régulièrement, une ou plusieurs roquettes s’abattent sur des bases accueillant des soldats américains ou sur l’ultrasécurisée Zone verte de Bagdad où siège l’ambassade américaine. Mais le nombre de roquettes tirées mercredi, confirmé par le Pentagone, est particulièrement élevé.

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