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Tensions: deux Allemands ont été arrêtés en Turquie pour des motifs "politiques"

Deux Allemands ont été arrêtés en Turquie pour des motifs "politiques", ce qui porte à douze le nombre de ressortissants de ce pays considérés comme détenus sous le régime de Recep Tayyip Erdogan.

01 sept. 2017, 13:23
"Nous attendons de la Turquie la libération de tous les ressortissants allemands détenus pour des motifs injustifiés", a déclaré le porte-parole d'Angela Merkel, Steffen Seibert.

L'Allemagne a dénoncé vendredi l'arrestation pour des "raisons politiques" de deux de ses ressortissants en Turquie. Ces interpellations portent à douze le nombre d'Allemands que Berlin considère comme des détenus politiques dans ce pays.

"Le 31 août, deux nouveaux ressortissants allemands ont été arrêtés pour des raisons politiques. Le consulat général d'Izmir a été informé des deux arrestations par des sources non officielles. La police de l'aéroport d'Antalya (les) a ensuite confirmées", a annoncé la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Adebahr, lors d'un point de presse régulier.

Demandes très claires

Les autorités consulaires n'ont pu ni rencontrer, ni s'entretenir avec ces deux personnes. La porte-parole a dès lors refusé de donner toute autre précision sur l'affaire et sur l'identité des détenus.

"Nos demandes à la Turquie sont très claires et la chancelière l'a redit ces derniers jours: nous attendons de la Turquie la libération de tous les ressortissants allemands détenus pour des motifs injustifiés", a de son côté déclaré le porte-parole d'Angela Merkel, Steffen Seibert.

Relations tendues

Au total, selon Berlin, 12 Allemands sont détenus pour des motifs "politiques" en Turquie. Quatre d'entre eux ont la double nationalité.

Le cas le plus emblématique est celui du germano-turc Deniz Yücel, correspondant du journal Die Welt en Turquie, détenu depuis fin février pour propagande "terroriste" et incitation à la haine. Le président turc Recep Tayyip Erdogan l'a qualifié de séparatiste kurde et d'"agent allemand".

 

 

Les relations entre la Turquie et l'Allemagne se sont particulièrement tendues depuis le putsch manqué du 15 juillet 2016, imputé au prédicateur Fethullah Gülen, qui nie les faits. Ankara accuse Berlin de faire preuve d'indulgence envers des "terroristes", en abritant des séparatistes kurdes et des putschistes présumés.

L'Allemagne de son côté condamne fermement l'ampleur des purges entreprises en Turquie après le putsch manqué. Plus plus de 50'000 personnes ont été arrêtées, des dizaines de milliers d'autres limogées.

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