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Terrorisme: la France compte plus de 8000 personnes fichées

La menace terroriste en France reste très présente, selon Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur. Les chiffres du nombre de personnes fichées vont en tout cas en ce sens: ils sont 8132 à être répertoriés sur tout le territoire.

31 août 2020, 18:11
Le ministre de l'Intérieur français, Gérald Darmanin (à droite), a tenu un discours sur l'état sécuritaire de la France, retransmis sur les réseaux sociaux notamment.

Plus de 8000 personnes (8132) sont à ce jour inscrites au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), a annoncé lundi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Il a estimé que la menace terroriste «demeurait extrêmement élevée sur le territoire».

En déplacement au siège de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), M. Darmanin a souligné que la menace terroriste «demeurait extrêmement élevée sur le territoire», en précisant que le «risque terroriste d’origine sunnite demeurait la principale menace à laquelle est confronté notre pays».

 

 

Deux jours avant l’ouverture du procès des attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher, en janvier 2015, le ministre de l’Intérieur a assuré que «la lutte contre le terrorisme islamiste était une grande priorité du gouvernement». «Nous mènerons un combat sans relâche (…) nous ne renoncerons jamais à traquer sans relâche ces ennemis de la République», a-t-il insisté.

Détaillant les formes de la menace terroriste, Gérald Darmanin a estimé que «malgré la défaite militaire de l’Etat islamique (…) la composante extérieure de la menace (action terroriste élaborée à l’étranger et projetée en France, NDLR), même si elle a diminué, devait continuer à faire l’objet de toute notre attention».

Néanmoins, pour lui, c’est "la menace endogène (projets d’actes terroristes élaborés sur le territoire, NDLR) qui est "la plus prégnante et la plus forte". "Elle est nourrie par la propagande des groupes terroristes, inspirée des vétérans du djihad mais également par l’emprise que les tenants d’un islam radical s’efforcent d’avoir dans certains de nos quartiers", a-t-il ajouté.

 

 

Défi croissant

Le ministre a estimé que «la menace représentée par des individus adeptes de l’islam radical (…) devenait un défi croissant pour les services de renseignement qui assurent aujourd’hui le suivi de 8132 individus inscrits au FSPRT».

Face à l’ampleur des défis dans la lutte contre le terrorisme, Gérald Darmanin a mis l’accent sur les moyens supplémentaires alloués à la DGSI, qui verra ses effectifs augmenter de «1260 agents dans tout le quinquennat».

Abordant la question de la libération prochaine des «505 détenus terroristes islamistes en lien avec la mouvance islamiste», auxquels il a ajouté «702 détenus de droit commun susceptibles de radicalisation», il a fait valoir qu’il s’agissait d’un «défi sécuritaire majeur». «En 2020, a-t-il dit, les prévisions de libération sont évaluées à 45 détenus pour des faits d’association de malfaiteurs terroristes», et en 2021 à «63 terroristes islamistes condamnés».

Gérald Darmanin a appelé en outre à la vigilance concernant «d’autres formes d’action» émanant «de groupuscules radicaux ou d’individus isolés partisans du recours à la violence». Il a cité à cet égard l’arrestation en mai dernier à Limoges d’un «suprémaciste», qui voulait s’en prendre à des lieux de cultes juifs.

 

 

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