Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Terrorisme: la Hongrie et la Pologne veulent renforcer leurs moyens de lutte

Les attentats de Paris et de Bruxelles donnent à réfléchir aux autres pays. La Hongrie et la Pologne ont fait part de leur volonté de renforcer leur arsenal antiterroriste.

24 mars 2016, 15:00
Les attentats de Paris et de Bruxelles "ont clos le débat. La menace terroriste s'accroît", a déclaré jeudi le ministre hongrois de l'Intérieur Sandor Pinter.

Le gouvernement hongrois a présenté jeudi un projet d'amendement constitutionnel visant à renforcer les moyens de lutte antiterroriste. La Pologne veut elle aussi se doter dans les prochaines semaines d'une nouvelle loi en la matière.

Les attentats de Paris et de Bruxelles "ont clos le débat. La menace terroriste s'accroît", a déclaré jeudi le ministre hongrois de l'Intérieur Sandor Pinter. Le premier ministre Viktor Orban avait souligné mercredi que les attentats de Bruxelles devaient "être considérés comme des attaques contre la Hongrie" et appelé à prendre sans tarder "toutes les mesures nécessaires" pour se protéger.

Le projet de loi, souhaité de longue date par M. Orban, prévoit notamment un renforcement des effectifs et des moyens des forces de l'ordre, un renforcement des moyens de surveillance des télécommunications et la possibilité de suivre en temps réel les comptes bancaires de suspects.

Le projet de loi, qui n'a pas été présenté dans ses détails, apparaît légèrement en retrait par rapport à une première version qui avait fuité en janvier, et que l'opposition avait alors annoncé qu'elle ne voterait pas. Le gouvernement ne dispose pas de la majorité des deux tiers nécessaire à une révision constitutionnelle.

Négociations

A cette fin, M. Pinter a annoncé que des négociations seraient engagées avec tous les partis représentés au Parlement en vue d'un dépôt formel du texte en avril. Il a assuré que les nouvelles mesures "ne sont pas contre les Hongrois, mais pour leur sécurité".

Le Parti socialiste (opposition) a immédiatement réagi en exigeant des "garanties" pour les libertés publiques en échange de son soutien. "Nous ne voterons pas pour quelque chose qui aurait pour but de restreindre les droits des citoyens hongrois de façon injustifiée et sans contrôles ni garanties", a-t-il indiqué.

Sommet de l'Otan et JMJ

En Pologne, le ministre de l'intérieur Mariusz Blaszczak a annoncé qu'il soumettrait son projet de loi "à l'approbation du gouvernement début avril, pour que le parlement puisse l'examiner et l'adopter en mai". Il souhaite que ces dispositions entrent en vigueur avant deux grands événements prévus en Pologne: le sommet de l'Otan à Varsovie (8 et 9 juillet) et les Journées mondiales de la jeunesse avec le pape François à Cracovie (du 27 au 31 juillet).

Le ministre chargé des services spéciaux, Mariusz Kaminski a précisé que la nouvelle loi permettrait notamment la détention prolongée de personnes suspectées d'activités terroristes, l'expulsion immédiate d'étrangers indésirables, la suspension d'événements grand public ou la fermeture ponctuelle de passages frontaliers.

 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias