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Thaïlande: ils abandonnent un bébé trisomique

Un couple d'Australiens a abandonné un bébé trisomique à sa mère porteuse thaïlandaise. La colère est montée sur internet, des milliers d'euros ont été collectés pour l'enfant.

01 août 2014, 23:05
Le petit Gammy a été abandonné, tandis que sa soeur jumelle s'est fait adopter.

Pattaramon Chanbua, 21 ans, qui vit dans la province de Chonburi, au sud de Bangkok, aurait été engagée l'an dernier par l'intermédiaire d'une agence, sans jamais rencontrer le couple, selon la presse.

"On m'a demandé de porter l'enfant d'une famille qui ne pouvait pas en avoir", a-t-elle assuré au journal thaïlandais Thairath, le premier à raconter son histoire il y a quelques jours.

Trisomique et cardiaque

La jeune Thaïlandaise, déjà mère de deux enfants de 3 et 6 ans, aurait finalement donné naissance à des jumeaux, un garçon et une fille, mais le couple australien lui aurait laissé le garçon qui souffre de trisomie 21 et d'un grave problème cardiaque.

"Je suis désolée pour lui, je ne sais pas quoi faire. J'ai choisi de l'avoir, pas de le blesser. (...) Je l'aime comme s'il était le mien, je le traite comme mes autres enfants", a-t-elle déclaré vendredi dans une interview à la chaîne australienne ABC.

Le reportage précise qu'elle avait accepté d'être mère porteuse en échange de plus de 10'000 euros, pour pouvoir payer l'éducation de ses enfants et rembourser ses dettes.

Collecte

Une collecte de fonds lancée sur internet pour le bébé prénommé Gammy atteignait vendredi à 12H30 GMT plus de 90'000 dollars. De nombreux internautes dénonçaient l'attitude du couple australien non identifié reparti avec la petite fille bien portante.

Flou juridique

De nombreux couples étrangers viennent en Thaïlande pour utiliser les services de cliniques de fécondation in-vitro et des mères porteuses, malgré un certain flou juridique.

Un responsable du ministère thaïlandais de la Santé a expliqué vendredi que la maternité de substitution n'était pas illégale dans le pays, mais soumise à des règles précises.

"Une mère porteuse doit être une parente, avoir un lien de sang" avec les futurs parents et ne doit pas être payée, a insisté Tares Krassanairawiwong, soulignant que des agences spécialisées à l'étranger faisaient croire qu'engager une mère porteuse en Thaïlande était légal.

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