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Thaïlande: la Première ministre soumet son avenir à référendum

Dans une allocution télévisée, Yingluck Shinawatra, la Première ministre thaïlandaise, a proposé dimanche de soumettre son avenir à référendum.

08 déc. 2013, 10:10
Thai Prime Minister Yingluck Shinawatra speaks during an interview with foreign media at Government House in Bangkok, Thailand Saturday, Dec. 7, 2013. Yingluck said Saturday that while she sees no quick end to her country's deep political impasse, her government is willing to negotiate with opponents to end the crisis. (AP Photo/Sakchai Lalit)

La Première ministre thaïlandaise Yingluck Shinawatra a proposé dimanche de soumettre son avenir à référendum. Elle a promis de démissionner si elle était désavouée, alors qu'une dernière grande
manifestation de l'opposition est prévue lundi pour la contraindre au retrait.

Dans une allocution télévisée, Yingluck Shinawatra a expliqué que le gouvernement cherchait à mettre un terme à un conflit qui dure depuis plus d'un mois.

L'opposition est mobilisée en Thaïlande depuis la présentation en octobre d'un projet d'amnistie dont aurait pu bénéficier Thaksin Shinawatra, frère de Yingluck et lui-même ancien Premier ministre. Il s'est auto-exilé à Dubaï pour éviter une condamnation en 2008 pour corruption mais il reste très impliqué dans la vie du gouvernement de sa soeur.

"Conseil du peuple" refusé

"Nous devrions organiser un référendum de sorte que le peuple puisse décider de ce que nous devons faire", a déclaré Yingluck Shinawatra.

Le chef des manifestants anti-gouvernement, Suthep Thaugsuban, qui sait que Yingluck Shinawatra risque de l'emporter en cas d'élections, a lui demandé la création d'un "conseil du peuple" constitué de "bonnes personnes" pour remplacer le gouvernement. Yingluck Shinawatra a rejeté l'idée, l'estimant inconstitutionnelle et non démocratique.

Elle n'a pas donné de précision sur le référendum envisagé, tout en soulignant qu'une telle consultation était conforme à la Constitution. "Je veux écouter les propositions des manifestants. Je ne suis pas accrochée à ce titre", a-t-elle dit. "Je suis prête à démissionner et à dissoudre le parlement si c'est ce que veut la majorité du peuple thaïlandais."

Appel à manifester lundi

Suthep Thaugsuban a appelé à une dernière manifestation lundi pour contraindre la cheffe du gouvernement à démissionner. Il a dit à ses partisans qu'ils devaient reprendre le pouvoir à ce qu'il qualifie de régime Thaksin illégitime mais que s'ils ne réussissaient pas à chasser le gouvernement lundi, il abandonnerait le combat.

Le mouvement commencé il y a plus d'un mois avait pris de l'ampleur fin novembre avec l'occupation de plusieurs ministères et administrations, et avait encore franchi un cap il y a quelques jours avec la tentative de prendre le siège du gouvernement. Mais le nombre des manifestants s'est largement réduit depuis un pic à quelque 180'000.

Jusqu'ici, le gouvernement n'a pas ordonné d'usage massif de la force contre les manifestants. Yingluck Shinawatra a dit aux journalistes samedi que la police ferait preuve de retenue en cas de tentative d'occupation de bâtiments publics, y compris de ses bureaux au siège du gouvernement.

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