Ils étaient plus de 10 000, dimanche, dans les rues de Bangkok pour réclamer plus de démocratie et des réformes politiques; une mobilisation rare en Thaïlande, où le premier ministre Prayuth Chan-ocha, aidé de l’armée, contrôle l’opinion depuis son coup d’Etat en 2014.
«A bas la dictature, vive la démocratie», pouvait-on lire sur des banderoles dans les cortèges qui se sont regroupés autour du Monument pour la démocratie, au centre de la capitale. Les manifestants, pour la grande majorité pacifiques, ont repris comme hymne «Entendez-vous le peuple chanter», issu de la comédie musicale «Les Misérables».
Un pouvoir déconnecté
Le mouvement social et politique qui secoue le pays a débuté en février après la dissolution d’une nouvelle formation politique, le Parti du nouvel avenir. Ce parti pro démocratie représentait les aspirations d’une partie de la jeunesse qui se sent lésée par le régime – une alliance entre monarchie, militaires et...