Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Thaïlande: violences à Bangkok à la veille des élections

A la veille des élections anticipées en Thaïlande, les confrontations entre pro- et anti-gouvernement ont fait trois blessés samedi.

01 févr. 2014, 14:27
epa04050488 A injured Thai pro-government supporter who has been shot is carried to hospital during clashes with anti-government protesters who were blocking the Lak Si district office to seized ballot boxes and prevent it from being used as a polling station in Bangkok, Thailand, 01 February 2014. Gunshots were fired during a confrontation between Thai government supporters and anti-government protesters, injuring at least three people. Thailand's snap election on 02 February is due to proceed despite rising political tensions and concerns related to possible violence and polls facing difficulties. Anti-government protesters vowed to 'completely shutdown' the capital on elections day. The decision to call a snap election came about after Thai Prime Minister Yingluck dissolved the parliament on 09 December 2013. The main opposition Democrat Party has boycotted the polls.  EPA/PONGMANAT TASIRI

Trois personnes ont été blessées samedi dans le nord de Bangkok lors d'affrontements entre partisans et opposants du gouvernement thaïlandais. Ces derniers ont promis de tout faire pour empêcher les législatives anticipées prévues dimanche.

Selon un journaliste de Reuters, trois personnes ont été blessées à Bangkok par des explosions lors d'une confrontation entre pro- et anti-gouvernement dans le quartier de Lak Si, au nord de la capitale.

Plusieurs dizaines de coups de feu ont retenti, a précisé ce journaliste, qui a vu plusieurs manifestants brandir des armes. D'après la police, au moins deux cocktails Molotov ont également été jetés.

Les incidents ont éclaté alors qu'un groupe de partisans du gouvernement s'est approché de manifestants qui bloquaient un bâtiment où se trouvaient les urnes devant être réparties dans divers bureaux de vote.

"Conseil du peuple"

La Première ministre Yingluck Shinawatra fait face depuis trois mois à des manifestations quasi quotidiennes réclamant sa tête et la fin de l'influence de son frère Thaksin, ancien chef de gouvernement renversé par un coup d'Etat militaire en 2006. Le milliardaire en exil est accusé de continuer à gouverner à travers sa soeur.

Les manifestants composent une alliance hétéroclite des élites de Bangkok, d'ultra-royalistes et d'habitants du sud. Ils veulent remplacer le gouvernement par un "conseil du peuple" non élu.

Etat d'urgence

Le chef du Conseil de sécurité nationale, Paradorn Pattanatabut, a précisé que des opposants bloquaient également des bureaux de poste dans le sud du pays pour empêcher l'acheminement des urnes et des bulletins vers plusieurs provinces.

Malgré l'état d'urgence en vigueur à Bangkok, les manifestants avaient déjà fortement perturbé dimanche dernier le vote par anticipation destiné aux Thaïlandais ne pouvant être présents dans leur circonscription le 2 février. Quelque 440'000 électeurs, sur 2 millions inscrits, n'avaient pas pu déposer leur bulletin dans l'urne. Un scrutin de remplacement doit être organisé le 23 février.

Parti au pouvoir favori

Le Puea Thai au pouvoir est une nouvelle fois favori de ces élections, une victoire d'autant plus annoncée que la principale formation d'opposition, le Parti démocrate, boycotte le scrutin. Mais en raison de la situation politique, la commission électorale a prévenu que les résultats définitifs des élections pourraient ne pas être connus avant des mois.

Même avec des résultats, le Parlement ne pourra pas se réunir, faute d'un quorum de 95% des députés. Plusieurs circonscriptions ne comptent en effet aucun candidat, les manifestants ayant empêché l'enregistrement des candidatures.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias