Pari risqué ou coup de maître? L’histoire montrera à quel point Theresa May aura réussi à transformer l’épreuve du Brexit, qu’elle n’avait pas souhaitée, en un âge d’or pour elle-même et les conservateurs britanniques. Prenant tout le monde par surprise au retour de la trêve pascale, la première ministre a annoncé hier matin des élections législatives anticipées pour le 8 juin, deux ans seulement après les précédentes. «Tenir ces élections est l’unique moyen d’assurer la stabilité pour les années à venir», a-t-elle dit.
Dans une allocution solennelle devant sa résidence du 10 Downing Street, elle a dit avoir vaincu ses «réticences» pour se ranger à cette idée qu’elle avait plus d’une fois écartée catégoriquement depuis des mois. Difficile de résister à une popularité au zénith et à des sondages qui donnent aux tories près de vingt points d’avance sur le Labour, ce qui pourrait se traduire par un écart...