Le praticien confirmait ainsi les propos de ses confrères ukrainiens de l'hôpital où se trouve l'opposante.
"A partir de demain (vendredi), elle arrête sa grève de la faim", a déclaré à la presse Lutz Harms, selon l'agence Interfax, son médecin de la clinique berlinoise Charité, venu l'examiner. "Elle est très affaiblie", a ajouté sa collègue allemande Annette Reischauer, selon la même source.
Plus tôt dans la journée, la ministre adjointe de la Santé ukrainienne, Raïssa Moïsseenko, avait indiqué que Mme Timochenko avait accepté de cesser sa grève de la faim après sa rencontre avec les médecins allemands.
Le docteur Harms a par ailleurs appelé l'Ukraine à améliorer les conditions de vie de Mme Timochenko à l'hôpital et notamment à mettre fin à sa surveillance vidéo. "Une des conditions importantes pour le traitement est la confiance entre le médecin et son patient", a-t-il souligné.
Mme Timochenko, transférée de sa prison à l'hôpital en raison de hernies discales, avait entamé une grève de la faim pour protester contre la "falsification" des législatives du 28 octobre par le régime.
Le scrutin a été sévèrement critiqué par les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe qui ont dénoncé un recul de la démocratie dans cette ex-république soviétique.
Incarcérée depuis août 2011, Mme Timochenko a été condamnée deux mois plus tard à sept ans de prison pour abus de pouvoir. L'affaire a provoqué une grave crise entre l'Ukraine et l'Occident qui estime que ces poursuites judiciaires ont des motifs politiques.