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Toyota condamné à payer 1,2 milliard de dollars pour tromperie

Après une enquête de quatre ans, les autorités américaines ont condamné mercredi Toyota Motor à payer 1,2 milliard de dollars. Le constructeur japonais aurait minimisé des problèmes d'accélération de ses véhicules.

19 mars 2014, 16:27
Le groupe japonais a admis avoir induit en erreur les consommateurs américains.

Le constructeur automobile japonais Toyota Motor va payer 1,2 milliard de dollars (1,05 milliard de francs) aux Etats-Unis pour avoir "trompé" les consommateurs américains sur les problèmes d'accélération inopinée de ses véhicules, a annoncé mercredi le ministère de la Justice américain.

Les autorités américaines enquêtaient depuis quatre ans sur ce défaut technique qui pourrait être lié à des accidents mortels survenus en 2010 aux Etats-Unis et qui avait contraint le constructeur nippon à rappeler quelque 10 millions de véhicules. L'accord annoncé mardi permet au groupe d'échapper aux poursuites pénales.

Toyota était mis en cause pour avoir minimisé l'ampleur de ces problèmes, qui ont terni sa réputation. Dans plusieurs cas litigieux, la pédale d'accélération était coincée en position basse et la voiture continuait d'accélérer contre la volonté du conducteur.

"Le groupe a admis avoir induit en erreur les consommateurs américains en dissimulant (ce défaut) et par des prises de position trompeuses", a indiqué dans un communiqué le ministère, qui précise qu'il s'agit de la pénalité la plus lourde jamais infligée à un constructeur automobile dans ce genre d'affaires.

Tapis de sol en cause

Toyota a également fourni des "données inexactes" au Congrès devant lequel son PDG, Akio Toyoda, avait dû venir présenter des excuses en 2010, selon le ministre de la Justice, Eric Holder.

Le régulateur de vitesse dont étaient équipés les véhicules impliqués avait été initialement mis en cause, mais l'enquête avait montré que ces accidents étaient plus probablement dus au tapis de sol de la voiture venant coincer la pédale d'accélérateur.

Ce coûteux règlement ne permet pas à Toyota de refermer ce dossier car il fait encore l'objet d'autres contentieux, notamment au niveau de certains Etats américains.

Mesures de sûreté

Le ministère a par ailleurs indiqué qu'il maintenait des accusations de "fraude informatique" contre le groupe, qui pourraient toutefois être abandonnées si Toyota respecte ses obligations envers les autorités américaines.

Aux termes de l'accord, un organe indépendant de contrôle sera désigné afin de "contrôler et d'évaluer" les mesures de sûreté prises par Toyota et la manière dont le groupe les communique au public.

Le constructeur nippon a réagi en assurant que cet arrangement, même s'il est "douloureux", va permettre de refermer "ce chapitre malheureux".

 
 

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