Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Train fou: le parti de l'opposition canadien appelle au renforcement de la sécurité

Le bilan de l'accident de train des wagons-citernes à Lac-Mégantic au Québec s'élève désormais à 24 morts et 26 disparus. Le premier parti de l'opposition canadien appelle à davantage de sécurité ferroviaire.

12 juil. 2013, 06:59
Le premier parti canadien de l'opposition a demandé jeudi au gouvernement davantage de règles pour renforcer la sécurité ferroviaire au Canada. Le bilan de l'accident de wagons-citernes à Lac-Mégantic s'élève désormais à au moins 24 morts.

Le premier parti canadien de l'opposition a demandé jeudi au gouvernement davantage de règles pour renforcer la sécurité ferroviaire au Canada. Le bilan de l'accident de wagons-citernes à Lac-Mégantic s'élève désormais à au moins 24 morts.

Quatre nouveaux corps ont été extraits jeudi des ruines du centre-ville dévasté de Lac-Mégantic. Ces découvertes portent le bilan à 24 morts et 26 disparus présumés décédés, selon l'inspecteur de la police québécoise Michel Forget. Et une première dépouille a été identifiée: il s'agit d'une femme de 93 ans, a indiqué la porte-parole de l'institut médico-légal, Geneviève Guilbault.

Trente bâtiments souffés

Selon le ministre canadien des Transports, Denis Lebel, environ 350'000 des 500'000 wagons-citernes en service en Amérique du Nord sont des modèles similaires à ceux qui ont explosé samedi, provoquant une gigantesque explosion qui a soufflé une trentaine de bâtiments et forcé l'évacuation du tiers des 6000 habitants.

La catastrophe "va nous amener à réévaluer (...) le tout", a-t-il indiqué, alors que toujours plus de pétrole est transporté par train sur le continent.

Venu inspecter le travail des 200 policiers provinciaux, le directeur général de la Sûreté du Québec (SQ), Mario Laprise, a déclaré lors d'une conférence de presse que "le drame survenu ici est non seulement une catastrophe mais un drame humain d'une ampleur sans précédent au Québec."

600 retours à domicile

Alors que certains habitants perdaient patience de ne pouvoir regagner leurs domiciles, les autorités ont autorisé 600 d'entre eux à regagner leurs domiciles situés aux abords de la "zone rouge", cette partie de la ville où une trentaine de bâtiments a été anéantie par le brasier.

Au total, 2000 personnes sur 6000 habitants de la bourgade avaient dû évacuer leur maison dans la nuit de vendredi à samedi dernier. Seules 200 personnes sont encore dans l'impossibilité de retourner chez elles, car leur domicile est trop proche du site du brasier ou a été détruit.

La maire de Lac-Mégantic, Colette Roy-Laroche, a par ailleurs déclaré "l'état d'urgence" sur le territoire de la municipalité endeuillée, "jusqu'à nouvel ordre".

En début de journée elle avait reçu la visite de la Première ministre québécoise Pauline Marois, venue rappeler aux sinistrés la "solidarité" des Québécois et s'assurer de la bonne organisation des opérations de secours.

CInq jours

Mme Marois a jugé "déplorable" la gestion de la crise par la société ferroviaire américaine incriminée, The Montreal, Maine & Atlantic Railway (MMA). Il aura fallu cinq jours au président de la maison mère de MMA, Edward Burkhardt, pour se rendre à Lac-Mégantic.

"De mon point de vue, le chef de l'entreprise aurait dû être sur le lieu dès le début de cet événement", a estimé la Première ministre québécoise. "Pour le reste, (M. Burkhardt) assumera ses responsabilités", a-t-elle conclu.

Aucune accusation n'a encore été déposée par les enquêteurs qui ont toutefois entendu mercredi le patron de MMA.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias