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Transfert vers Paris de deux proches du tueur de Toulouse

La compagne et le frère de Mohamed M. sont en route pour le siège de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) dans la banlieue de Paris. Ils devraient y être interrogés samedi avant d'éventuelles poursuites judiciaires.

24 mars 2012, 10:32
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Le convoi a quitté le commissariat de Toulouse, où le tueur de sept personnes a été abattu jeudi à l'issue d'un siège de plus de 30 heures, a-t-on appris de source judiciaire. La garde à vue de la mère de Mohamed M. devait pour sa part être levée, a-t-on ajouté de même source.

Les policiers peuvent les interroger jusqu'à dimanche matin, lorsqu'expirera la durée maximale de la garde à vue, 96 heures. Ils devraient ensuite être déférés devant un juge qui décidera s'il y a suffisamment d'éléments pour les mettre en examen.

Un soutien ?

Les gardes à vue des trois proches de l'auteur des tueries avaient été prolongées jeudi pour déterminer s'il a bénéficié de complicités, mais le patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), Bernard Squarcini, a dit dans "Le Monde" ne pas croire à l'existence d'un réseau.

La justice a la conviction que le jeune homme, qui a filmé ses attaques, a participé seul aux tueries, mais l'enquête doit dire s'il a éventuellement agi pour le compte d'une organisation et s'il a bénéficié d'un soutien logistique.

Les enquêteurs se demandent notamment comment le jeune homme, supposé vivre de l'aide de l'Etat, a pu se constituer un arsenal, dont un pistolet mitrailleur Sten et un fusil mitrailleur Uzi, louer une Renault Mégane et se procurer un second véhicule, une Clio.

Retrouver l'origine des armes

Selon le procureur de Paris François Molins, Mohamed M. a expliqué qu'il finançait ses nombreuses armes et ses munitions avec des cambriolages qui lui avaient rapporté de l'argent.

Les enquêteurs vont donc mener un travail de fourmi "pour retrouver l'origine de chaque arme et l'existence de ces braquages", dit une source policière.

Les policiers, qui avaient effectué une perquisition mercredi au domicile de son frère Abdelkader, ont selon une source policière trouvé des "explosifs".

Abdelkader M. était fiché comme un intégriste religieux et avait également été inquiété pour sa participation présumée dans une filière d'acheminement de djihadistes en Irak il y a quelques années, sans être mis en examen.

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