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Treize ans de réclusion pour avoir tranché le sexe de son rival amoureux

Un homme écope de 13 ans de réclusion pour avoir tranché le sexe de l'amant de sa compagne, en 2008 à Marseille.

09 mars 2012, 19:43
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Un homme de 38 ans, jugé depuis jeudi devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône pour avoir sectionné au cutter le sexe de l'amant de sa compagne, a été condamné vendredi soir à 13 ans de réclusion criminelle.

Au terme de près de trois heures de délibération, les jurés l'ont déclaré coupable de "violences volontaires ayant entraîné une mutilation avec la circonstance aggravante de l'usage d'une arme".

L'avocat général Gilles Rognoni avait requis la même peine. Il avait dépeint le mis en cause comme "un criminel d'exception", seuls quatre cas de ce type ayant été recensés dans l'histoire judiciaire française à ce jour. "Comment peut-on être capable de faire des choses pareilles?", avait lancé l'accusation aux jurés dans l'après-midi. L'auteur des faits encourait une peine maximale de 15 ans.

Le 23 octobre 2008 au matin, Blaise Fragione appelait les secours depuis son domicile de la cité Val-Plan, à La Rose, dans les quartiers nord de Marseille. Il expliquait aussitôt avoir eu un différend avec son rival amoureux, l'avoir assommé, puis avoir baissé son pantalon, son slip et lui avoir tranché le sexe, avant de se débarrasser de la verge dans les toilettes. L'organe de la victime avait été réduit à la taille de 3 cm au repos et de 5 cm en érection.

Interpellé et placé en garde à vue, le suspect affirmait former avec sa concubine un couple soudé depuis quatorze ans, une union de laquelle sont nés deux enfants et que serait venue troubler la relation adultère de sa compagne.

"C'était la pagaille dans ma tête, quand j'ai sectionné le pénis. Je lui ai dit qu'il n'allait pas mourir. J'ai vu qu'il était en état de choc", s'est justifié l'accusé pendant son procès devant la cour d'assises. Blaise Fragione a prétendu que son acte n'était "pas réfléchi". De son côté, la victime, âgée de 36 ans, a soutenu qu'il était parfaitement prémédité.

Le rival amoureux était venu, le jour des faits, lui avouer qu'il entretenait une relation sexuelle avec sa concubine. "Je suis avec ta femme, je suis avec elle. C'est moi qui la touche, si tu n'es pas content, c'est pareil", lui aurait-il lancé, de l'aveu de Blaise Fragione. L'accusé aurait alors "pété les plombs". Il reconnaîtra lui avoir mis "une manchette". Me Marc Ceccaldi, en défense, a plaidé vendredi "le coup de folie que rien dans son comportement ne pouvait laisser supposer".

Le rival en question a toutefois livré une version différente, affirmant avoir été dans un premier temps séquestré, mais la justice n'a pas retenu cette thèse. La compagne de l'accusé, qui est au coeur même du drame, envisage toujours d'épouser avant l'été l'auteur des faits, Blaise Fragione, qu'elle a décrit comme "un bon père de famille, attaché à sa famille".

Les experts avaient estimé que si le pénis avait pu être retrouvé, conditionné de façon adéquate et greffé, la victime aurait pu récupérer 70 à 80% de ses fonctions urinaires et érectiles. Ils ont évoqué, s'agissant de la victime, "une altération de l'image corporelle ayant un retentissement sur la vie sociale, relationnelle et sexuelle".

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