Plusieurs dizaines de policiers de la police des Parcs dont certains à cheval, appuyés par leurs collègues de la police municipale, ont encerclé dans la journée une construction de dix mètres de haut environ que les manifestants avaient assemblé dans la nuit de samedi à dimanche.
Soutenus par les slogans et les cris de quelque 400 protestataires, six manifestants se sont perchés sur la charpente, mais ont fini par être délogés en fin de soirée.
Les manifestants seront poursuivis pour avoir «franchi les lignes» policières et «désobéi» aux ordres de la police, a indiqué à David Schlosser, responsable de la police.
Symbole de reconstruction du pays
La structure de bois a été démantelée en fin de soirée et emportée par un camion-benne, alors que la zone était toujours surveillée par une petite dizaine de policiers. Une soixantaine de protestataires se trouvaient toujours dans les allées du campement, mais de nombreux autres étaient partis se coucher sous les tentes.
Le chalet avait été assemblé avant d'être transporté sur le campement, situé à deux cents mètres de la Maison Blanche. «Cette structure est en fait le symbole que nous pouvons reconstruire le pays nous-mêmes ensemble et que, pour cela, nous n'avons pas besoin du gouvernement», confie Bryan Paul, venu de Pittsburgh en Pennsylvanie (est) pour soutenir les anti-Wall Street de la capitale fédérale.
Les campements de Washington, de Boston et de Pittsburgh ont, jusqu'à présent, échappé à l'expulsion des manifestants anticapitalistes, contrairement à New York où le campement a été évacué mi-novembre et à Los Angeles et à Philadelphie mercredi dernier.